Les consultations médicales seront faites à partir de la première semaine du mois d'octobre au niveau des centres de santé de proximité et non au niveau du CHU. La décision a été prise par le directeur de l'hôpital et du conseil scientifique dans un souci de désengorger le CHU qui assure des prestations médicales pour les 17 wilayas de l'Est, selon son DG, le professeur Zermane. Ainsi le conseil scientifique de l'établissement a pris la décision d'«externaliser» les consultations médicales qui seront progressivement prises en charge au niveau de ce qu'on appelle les polycliniques sectorielles ou établissements publics de santé de proximité (EPSP). Par ailleurs, cette décision a été annoncée jeudi lors d'une conférence de presse animée conjointement par la direction du CHU et celle de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) de Boumerzoug. Faut-il juste préciser que les consultations ont déjà commencé au niveau de cette polyclinique, où sera installé le centre de prélèvement. Cependant, les spécialités concernés par cette «délocalisation» sont respectivement la neurologie et de dermatologie qui se feront à la polyclinique de la cité des Mûriers, le tabagisme à la clinique du rein de Daksi. «On est aujourd'hui à chercher l'endroit qui doit accueillir l'orthopédie», a déclaré le professeur Segueni, président de la commission des urgences au sein du conseil scientifique du CHUC. La gestion administrative de l'opération qui sera généralisée à toutes les structures de santé de la wilaya fera l'objet d'une convention de partenariat entre le CHU et chaque structure concernée. De son côté, le professeur Zermane indiquera qu'il y a aujourd'hui énormément de structures médicales qui sont meilleures que le CHU, qui sont dotées d'un matériel sophistiqué et qui font que les conditions de consultation sont nettement meilleures que dans son établissement. Il n'a pas manqué de rappeler la nécessité impérieuse d'aérer le CHUC et le décharger des consultations non spécialisées pour lui rendre enfin à sa véritable vocation, qui est d'assurer les soins de haut niveau et les consultations spécialisées. Il est à signaler que cette opération devrait être accompagnée d'une campagne de sensibilisation afin de changer les mentalités des gens, y compris celles des praticiens qui, pour un oui ou un non, n'hésitent pas à orienter les patients vers les services de l'hôpital pour des consultations somme toute bénignes. «Ceci crée une inadéquation entre les moyens mis en place et la qualité des soins qui, actuellement, ne sont pas à la hauteur des attentes de la population», reconnaîtra-t-il. Sur un autre volet, le CHU de Constantine devrait être secondé par le nouveau CHU prévu à la nouvelle ville Ali Mendjeli.