La conférence internationale d'Alger portant sur thème «le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui» a rendu publique hier, au terme de deux jours de débats, une déclaration finale où il est appeler à «bannir le colonialisme sous toutes ses formes». La conférence a été, selon les participants, une réussite totale. L'événement qui a drainé la participation de 304 personnes de renom venues de quatre continents du globe et représentant 33 pays «ne veut pas uniquement dire que la conférence a atteint ses objectifs», a déclaré à la fin des travaux Mahrez Lamari, président du Cnasps. La journée d'hier a vu le défilé d'une multitude de militants sahraouis et autres ayant embrassé la cause pour raconter leur cauchemar dans les territoires occupés. «Les militants sahraouis mènent une vie dure. Ils vivent au milieu des coyotes militaires marocains qui ne ratent aucune occasion pour les intimider», a dit un jeune militant sahraoui ayant passé deux ans de prison dans les geôles marocaines. Un autre militant enchaîne : «nous vivons en enfer, mais nous préférons être brûlés que d'être arrosés des soi-disant biens du régime dictatorial marocain». Hasna a à son tour tenu à apporter à l'assistance son témoignage. Une femme qui a vécu des années en prison, torturée, malmenée et persécutée au quotidien. «Nous subissons les affres du régime de marocain. Nous sommes brutalisés devant nos familles et nos enfants, mais je dois dire que ces pratiques barbares du régime marocain ne feront que renforcer encore plus notre détermination et notre volonté de vivre libres ; notre combat pour l'indépendance du Sahara occidentale viendra et le sang des martyrs jamais ne se perdra». La personnalité politique et du monde associatif présente à cette conférence en la personne de Pierre Galand, président de la coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco) a déclaré : «Nous allons exercer notre pression sur les Nations unies pour inviter le Maroc dans le cadre du traité de Genève pour se mettre à table et en finir avec le problème de la colonisation de ce peuple meurtri depuis 36 ans». Concernant la déclaration finale, celle-ci a recommandé aux coorganisateurs de la conférence d'Alger de saisir les souverains et présidents des Etats du monde, les organisations multilatérales et les ONG internationales pour user de leur pouvoir afin que cesse le calvaire du peuple sahraoui, et qu'il puisse lui être permis de choisir librement son destin. La déclaration finale réaffirme aussi la légitimité de la résistance populaire pacifique du peuple sahraoui dans les territoires du Sahara occidental face à l'occupation marocaine. Tout en insistant sur la lutte pacifique où il est dit clairement «nous encourageons les sahraouis à continuer la lutte pacifique pour leur liberté et leur dignité». Signalons par ailleurs qu'une rencontre internationale se tiendra à Paris à la fin du mois d'octobre sur initiative de Eucoco sur la question sahraouie.