Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), non satisfait des conditions de la rentrée scolaire 2010-2011, a décidé de reprendre le chemin de la protestation et annonce d'ores et déjà un rassemblement pour la journée mondiale de l'enseignant, coïncidant avec le 5 octobre. Le syndicat réitère donc sa détermination à continuer sa lutte pour le recouvrement de sa dignité et des droits des travailleurs de l'éducation. Une décision qui a été prise lors de son conseil national, tenu samedi, au CEM Ibn Khaldoun à Boumerdès, où les militants ont mis en cause les conditions de la rentrée scolaire marquée par le dénigrement et les menaces lancées en direction de la société éducative. «Une manière qu'a trouvée le ministère pour motiver les éducateurs déjà désabusés par une gestion archaïque et hasardeuse du secteur», lit-on dans le communiqué. Le ministère, selon la même source, a décidé de faire porter le chapeau de l'échec de sa réforme qui n'arrête pas de se réformer à l'éducateur, «qui serait à l'origine du mal». Le Satef, convaincu que le dialogue engagé par la tutelle «n'est conçu que comme moyen de faire avaliser par les partenaires sociaux les décisions unilatérales du ministère de l'Education nationale», dénonce avec la plus grande vigueur la «campagne orchestrée contre une communauté éducative coupable aux yeux de ses concepteurs du péché d'oser revendiquer ses droits et de refuser les bâillons qu'on veut lui imposer». L'organisation syndicale appelle les syndicats et les associations des parents d'élèves à s'élever avec vigueur contre ce plan de mise au pas de la société éducative Le conseil national du Satef constate, par ailleurs, que les principaux maux de l'école algérienne résident d'une part dans «la gouvernance scolaire obsolète appliquée et qui est stalinienne et sans perspectives», et d'autre part dans «une orientation qui écrase tout critère de performance scientifique».