Louable initiative que celle entreprise par l'association culturelle Tussna de la localité de Aïn El Hammam. En effet, le premier prix littéraire Tahar Djaout, en hommage au premier journaliste victime de la pègre islamiste, sera lancé à l'occasion du prochain anniversaire de son assassinat qui coïncide avec le 2 juin de chaque année. Selon un membre de ladite association, qui n'est pas à sa première initiative dans le domaine littéraire, ce prix sera réservé aux jeunes écrivains, amateurs et débutants, pour les motiver davantage et susciter l'éclosion des jeunes talents. Trois prix différents seront décernés à l'occasion. Les conditions requises pour la participation sont : avoir entre 25 et 45 ans et le thème de l'ouvrage doit tramer autour d'un sujet de société sous forme d'un roman ou d'une nouvelle. Les ouvrages littéraires doivent aussi être déposés avant le mois mars prochain, ajoute-t-on. L'année dernière, à un vibrant hommage a été rendu à Tahar Djaout par l'association Tussna en collaboration avec la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Plusieurs conférences et tables rondes ont été animées par les amis de l'auteur, les chercheurs d'os, ainsi que par d'éminents écrivains et journalistes. Cette année encore, un autre hommage à la hauteur de cet écrivain hors paire est en préparation. Pour rappel, Tahar Djaout, enfant prodige du village Oulkhou, dans la région d'Azeffoun en Kabylie maritime, a entamé sa carrière journalistique au journal El Moudjahid au milieu des années soixante-dix puis à l'hebdomadaire Algérie Actualité. En 1992, il créera son propre hebdomadaire Ruptures. Il est l'auteur aussi de plusieurs ouvrages littéraires. Victime d'un attentat terroriste le 26 mai 1993 perpétré par un groupe islamiste armé, Tahar Djaout rendra l'âme une semaine plus tard, soit le 2 juin 2011. Le premier à lui avoir rendu un hommage, le chanteur Matoub Lounès, en lui consacrant un hymne, en 1994, a été également assassiné en 1998.