Le 26 mai 1993, Tahar Djaout, journaliste poète et romancier, a été victime d'un attentat terroriste à Alger. Il succombera à ses blessures le 2 juin après un profond coma. A l'occasion du quinzième anniversaire de sa mort, l'association culturelle Tussna de Aïn El Hammam organise, du 17 au 23 mai, une série d'activités à la maison de la culture Mouloud Mammeri et à l'université de Tizi Ouzou. Des conférences, une exposition de livres, de tableaux de peinture, de caricatures ainsi que des récitals poétiques sont au programme de cette commémoration qui sera clôturée vendredi prochain par un recueillement sur sa tombe à Oulkhou (Azeffoun). Parmi les conférenciers annoncés pour prendre part à cet hommage, on citera l'écrivain Rachid Boudjedra, Omar Belhouchet directeur du journal El Watan, les journalistes Mohamed Balhi et Mohamed Ghobrini et le directeur de la bibliothèque nationale Amine Zaoui. Tahar Djaout est le premier intellectuel tué en Algérie. Journaliste à El Moudjahid puis à Algérie-Actualités, il a fondé en janvier 1993 avec quelques-uns de ses compagnons, notamment Arezki Metref et Abdelkrim Djaâd, l'hebdomadaire Ruptures dont il devint directeur de la rédaction. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages. Ses écrits témoignent de la réalité et desdifficultés de l'Algérie post-indépendance.