En vue d'améliorer la qualité de l'encadrement, qui a un effet direct sur la qualité des résultats obtenus à la fin de l'année par les lycéens, le recrutement des enseignants du cycle secondaire est tributaire de l'obtention d'un mastère ou d'un magistère. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, qui répondait jeudi aux questions orales des députés. «Le diplôme de licence est au minimum exigé, nous avons maintenant conçu une nouvelle stratégie qui consiste à former des enseignants de qualité et spécialement formés pour l'éducation», a-t-il encore expliqué en marge de la rencontre. «Il s'agit d'exigences nouvelles qui s'inscrivent dans le cadre de la qualité que nous voulons atteindre pour améliorer nos résultats», a-t-il dit. Dans le même sillage, il a rappelé que le recrutement dans le secteur de l'éducation nationale depuis le lancement du processus de réforme du système éducatif concerne seulement les diplômés titulaires d'une licence, à savoir bac + 3 pour le cycle primaire, bac + 4 pour le cycle moyen et bac + 5 pour le cycle secondaire. Après avoir rappelé que les postes budgétaires du secteur, gelés en 1994, ont été rouverts en 2001 suite à une décision du président de la République, le ministre a souligné que «plus de 100 000 enseignants titulaires d'une licence ont été recrutés depuis la réouverture de ces postes». M. Benbouzid n'a pas nié l'existence de problèmes et de dépassements dans les concours de recrutement des enseignants. Il a ainsi indiqué que «ce genre de dépassements est également enregistré dans d'autres secteurs et à tous les niveaux, d'où la nécessité d'y remédier». «La crédibilité des concours est en général difficile à assurer», a-t-il estimé, soulignant que «les parties en charge veillent à les améliorer en assurant leur déroulement dans de bonnes conditions. Le ministère n'est jamais tolérant avec les cas confirmés de manipulation ou de dépassements enregistrés lors de ces concours», a-t-il fait savoir. Au sujet de la revalorisation des salaires des travailleurs, il a rappelé que depuis 2008, les augmentations des salaires opérées ont varié entre 70 et 90% pour les différentes catégories des employés de ce secteur. A propos des œuvres sociales du secteur, M. Benbouzid a souligné que «le dossier se trouve actuellement au niveau du gouvernement qui examine chacun de ses aspects». Toutefois, il a tenu à faire des éclaircissements dans ce sens, indiquant que «le dossier ne concerne, en aucun cas, le ministère de l'Education». Cinq syndicats reçus par le département de Benbouzid Evoquant le syndicalisme dans le secteur de l'éducation, il a tout d'abord précisé que «le pluralisme syndical incite à plus d'ouverture pour que chaque syndicat contribue à la gestion des fonds des œuvres sociales». Il a par la suite réaffirmé la détermination de son département ministériel de dialoguer avec tous les syndicats, sans exception aucune. La preuve en est la succession de rencontres organisées ces jours-ci avec les syndicats que le ministère de l'Education accueille, l'un après l'autre, en vue d'examiner et de débattre des différents volets. Au total, cinq syndicats ont été reçus par son département durant les dix derniers jours. «Nous avons réglé l'essentiel des problèmes, nous avons aussi donné instructions au différents directeurs de l'éducation pour recevoir les syndicats et les aider pour prendre en charge les problèmes», a conclu le ministre.