Un colloque sur l'œuvre et la vie de Si Amar u Saïd Boulifa, placé sous le thème générique de «Boulifa et l'écriture de l'histoire» se tient depuis hier et se poursuivra aujourd'hui à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Ce colloque qui se tient à l'initiative de l'association Issegh de Souama est organisé sous le haut patronage de madame la ministre de la culture et sous l'égide du wali de Tizi Ouzou avec la collaboration de la direction de la culture et l'APC de Souama. Plusieurs communications sont inscrites au programme de ces deux journées. Durant la journée d'hier, et juste après la cérémonie d'ouverture, qui n'a pas attiré un grand monde faut-il le signaler, une première communication a été animée par Younès Boulifa sous le thème : «Aperçu sur la vie et l'œuvre de Boulifa». Elle a été suivie par une autre conférence de Zineddine Kacimi qui s'est penché sur un autre volet, à savoir : «La Kabylie à l'heure des Ottomans dans les écrits de Boulifa» et «Boulifa et le royaume de Koukou» animée par Djamal Aït Iften. La journée d'aujourd'hui sera marquée par la tenue de trois autres communications, comme celle qui sera présentée à partir de 10h par Amar Nabti sous le thème : «Le contexte historique dans lequel a évolué Boulifa». Ce n'est pas la première fois que l'association Issegh organise un colloque sur ce grand érudit qu'était Boulifa. Saïd Boulifa est né vers 1861 à Irdjen, commune de l'actuelle daïra de Larbaâ Nath Irathen ( ex-Fort national) au sud-est de Tizi Ouzou. Devneu orphelin dès son très jeune âge, il fut scolarisé par son oncle à Tamazirt dont l'école a été ouverte vers 1875. Formé comme instituteur à l'école normale de Bouzaréah dans les années 1890, il devient par la suite linguiste, sociologue et historien, notamment à la faculté des Lettres d'Alger. Boulifa qui a laissé plusieurs œuvres sur la linguistique comme Textes berbères en dialectes de l'Atlas marocain, Une première année de langue kabyle (dialecte zouaoua), des recueils de poésie kabyle, d'archéologie. Nouvelle mission archéologique en Kabylie in Bulletin archéologique du comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, 1912 et d'histoire Mémoire sur l'enseignement des indigènes de l'Algérie, Le kanoun de la zaouia de Sidi Mansour des Aït Djennad, Le Djurdjura à travers l'histoire depuis l'Antiquité jusqu'en 1830 : organisation et indépendance des Zouaoua (Grande Kabylie), etc. Il mourut en 1931 à Alger où il est enterré.