Dans une déclaration faite au quotidien égyptien Al Ahram, le magnat Naguib Sawiris affirme «se retirer des affaires pour se consacrer aux œuvres caritatives». Après la vente au groupe russe Vimpelcom de la majorité des actions d'Orascom à hauteur de 51,7%, Naguib Sawiris dit que «l'occasion lui est désormais offerte pour se consacrer aux œuvres caritatives après plus de 40 ans d'activité dans le business caractérisé par un rythme d'activité de 16 heures par jour». L'ex-patron d'Orascom a affirmé que «les trois dernières années ont été mouvementées par différents problèmes qui ont absorbé toute mon énergie. Ils (les problèmes) se sont négativement répercutés sur ma famille, ma femme et mes enfants. Il est temps que je leur accorde plus de considération». Dans les déclarations qu'il a exclusivement accordées au premier quotidien d'Egypte, Sawiris affirme que son «travail humanitaire se focalisera sur trois axes : lutte contre la pauvreté et création de l'emploi au profit des jeunes égyptiens à travers les petites entreprises ; donner un élan nouveau au dialogue interreligieux en encourageant la tolérance et la lutte contre le fanatisme et le terrorisme ; lutte contre la pauvreté dans le monde, particulièrement en Palestine». Naguib Sawiris envisage également de participer «à la privatisation du secteur sportif». Cette sortie médiatique du magnat égyptien vient au lendemain de la vente de 51,7% d'Orascom au groupe Vimpelcom. «Se consacrer au travail humanitaire» est semble-t-il un argument pour légitimer la vente de la majorité des actions. Quant au volet de l'encouragement du dialogue interreligieux, il est à noter que l'Egypte a connu récemment un épisode de discorde qui a eu lieu entre oulémas d'Al Azhar et patriarches coptes portant interdiction de constructions d'églises. De confession chrétienne, il pense apporter un sésame pour apaiser les esprits. Toutefois, les internautes égyptiens n'ont pas écrit des commentaires indulgents à l'égard de Naguib Sawiris. Ils l'accusent d' «escroquerie, de tricherie, de vol, de corruption, d'évasion fiscale», autant de reproches postés sur le fil RSS d'Al Ahram pour dire que M. Sawiris n'a pas le profil adéquat pour entrer dans le domaine des œuvres caritatives, et ce, sans oublier ses complices.