Le grand quartier Chevalley, dans la commune de Bouzaréah, commence à rappeler de mauvais souvenirs aux automobilistes. Au début des années 2000, l'endroit constituait un point noir pour la circulation automobile. La congestion de la circulation y était quotidienne matin et soir. Pour y remédier, le secteur des travaux public a programmé une trémie à double sens au niveau du grand carrefour du quartier. Inauguré dès 2007, cet ouvrage a quelque peu soulagé les automobilistes obligés de se rendre jusqu'au carrefour avant de se diriger vers El Biar, Dely Ibrahim, Chéraga, Beni Messous, Bouzaréah, Ben Aknoun ou Bab El Oued. Ces derniers jours, surtout durant les heures de pointe, les embouteillages se forment à l'intérieur même de la trémie, que ce soit dans le sens El Biar-Chéraga ou Dely Ibrahim-Bab El Oued. En fin d'après-midi, sur la route Chevalley-Bab El Oued, les files de voitures parviennent jusqu'à la trémie depuis la route qui fait remonter au centre-ville d'El Biar. Dans la matinée, c'est le chemin inverse qui est très difficile à traverser. Hier, par exemple, les automobilistes ont dû patienter pendant une heure pour traverser le quartier. L'embouteillage commence à hauteur du quartier Carnot. Les usagers de la route progressent pare-chocs contre pare-chocs. Ce sont les transporteurs qui souffrent le plus de cette situation. Comme l'attente s'éternise, les voyageurs demandent à descendre avant d'arriver aux arrêts avec le souci de se présenter à l'heure à leur lieu de travail. C'est ainsi qu'avant de parvenir au grand rond-point, les bus de l'Etusa et des privés sont pratiquement vides. Il n'y restait que les personnes âgées qui rechignent à terminer le trajet à pied. Au niveau du carrefour, c'est l'anarchie. Les policiers tentent tant bien que mal de réguler la circulation. Les klaxons fusent de partout, chaque automobiliste cherche à passer en premier et d'échapper ainsi au bouchon. Dans les files, il y a des particuliers, des bus de transport urbain de voyageurs ainsi que les bus de transport des étudiants. En somme, le quartier est en train de revivre une situation qu'on croyait disparue il y a quelques années seulement.