Après une année et demie, les commerçants évincés de la procédure d'octroi des locaux du nouveau marché de Daksi reviennent à la protestation. Ils ont observé hier un sit-in devant le siège de la wilaya à Daksi pour dénoncer la procédure d'octroi des locaux et faire pression à l'occasion de l'installation du nouveau wali. Ils ont décidé d'ailleurs de protester la semaine prochaine devant le siège du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Pour rappel, ils sont une centaine de commerçants qui mènent depuis plusieurs années un combat sans relâche, ballottés entre la mairie et la wilaya, ils ne savent plus où se positionner. A l'occasion de la tenue de la session extraordinaire de l'assemblée populaire communale, qui avait pour objectif d'étudier l'élaboration des contrats de location concernant les locaux en question, il y a quelques mois, les concernés se sont regroupés devant l'hôtel de ville voulant assister aux travaux de la session, mais ils ont été empêchés par la force publique, après le refus affiché des élus locaux et l'intervention du maire, prétextant que le dossier de l'attribution des locaux au niveau du nouveau marché de Daksi n'est pas du ressort de l'APC mais plutôt des prérogatives de la wilaya. Il est à rappeler également que les contestataires se sont organisés en association pour mieux défendre leurs droits, car les locaux sont le sujet de discorde et ont provoqué des manifestations musclées depuis plus de cinq ans déjà, date de reprise du dossier. En effet, le problème des locaux de Daksi ne date pas d'hier. Il dure depuis 1999, date de la prise de décision de la fermeture de l'ancien marché du quartier. Les commerçants ont été conviés à l'époque à s'inscrire au niveau de l'APC pour pouvoir bénéficier des nouvelles structures, après avoir versé 30% du montant fixé pour l'octroi des magasins. Le projet a été suspendu et la liste des bénéficiaires a été annulée pour des raisons occultes. La reprise fut en 2005, et plus de 618 locaux ont été accordés il y a plus de deux ans par la commission de wilaya. Cette dernière a été fortement contestée, et plus de 1500 recours ont été déposés. Aujourd'hui, sur les 736 locaux restitués, une bonne partie des bénéficiaires aurait été laissée en rade et remplacée par d'indus bénéficiaires, «dont de nombreuses personnes de sexe féminin parachutées, parmi lesquelles se trouveraient des fonctionnaires», selon les propos d'un représentant des bénéficiaires initiaux. L'ex-wali de Constantine s'était engagé à résoudre le problème en soulignant que «chaque personne en possession de documents officiels bénéficiera d'un local», sans succès. Les commerçants dénoncent la première attribution et exigent la prise en considération de la première liste élaborée par l'APC en 2000.