Avant d'annoncer l'organisation prochaine d'une conférence nationale d'évaluation des 20 années d'existence des partis politiques et de leur bilan, le premier secrétaire national du FFS a tiré la sonnette d'alarme sur la situation générale que traverse le pays et qu'il qualifie de dangereuse. «Situation politique en crise, pays bloqué, institutions pataugeant dans une morosité chronique, inquiétude et nervosité des citoyens, nouveau code communal tendant à ligoter les élus locaux, notamment les P/APC et les mettre sous la botte des chefs de daïras», etc. sont autant de mots utilisés par Karim Tabbou lors de l'intervention faite avant-hier lors de la tenue du conseil fédéral du FFS à Tizi Ouzou. Tabbou, fidèle à son discours, dressera un tableau critique qui frise l'alarmisme total au sujet de la situation que traverse le pays en général. Il dira que la période actuelle est l'une des plus creuses de l'histoire du pays. Pour Tabbou, les voyants sont au rouge. La preuve n'est pas à chercher ailleurs. Elle se manifeste par l'empêchement des élus de prendre part à des rencontres officielles à l'étranger sans l'aval du ministère de l'Intérieur, les déplacements des enseignants à l'étranger soumis à autorisation, l'interdiction faite aux ambassadeurs de rencontrer les représentants de la société civile et enfin le projet de loi portant code communal approuvé en Conseil des ministres.