Le lait, ce produit stratégique, est disponible chez tous les revendeurs dont les épiceries du coin même au niveau des agglomérations les plus reculées. Si cet aliment de première nécessité est cédé au prix fixé par l'état à savoir 25 DA le sachet d'un litre, il n'y a qu'à Bir Enn'has dans la commune d'El Attaf où certains épiciers le revendent à 30 DA. Cette disponibilité s'explique par la production stable au niveau des deux laiteries, une étatique, la laiterie des Arrib et la laiterie privée Waniss qui écoule le gros de sa production à Relizane. Seulement au niveau de la laiterie des Arrib, la production journalière varie entre 70 000 et 80 000 litres. «Cette variation dépend de la disponibilité de la poudre», dit un cadre de cette entreprise en signalant que les quotas livrés par l'Onil ne sont pas toujours les mêmes. «Nous enlevons parfois 10 tonnes de poudre par semaine parfois 20 tonnes et il nous arrive d'attendre plus d'une semaine pour enlever notre quota», dit un cadre de cette entreprise. La demande à Aïn Defla n'est pas aussi forte puisque de nombreux commerces vendent du lait cru, ce qui explique l'absence de pénurie de ce produit surtout que les habitants des zones rurales représentant les deux tiers de la population de la wilaya s'autosuffisent en lait. à noter que d'importantes quantités de lait sont quotidiennement distribuées à travers la wilaya par un transformateur basé dans l'algérois, «monlait» pour ne pas le nommer. Par ailleurs, c'est la collecte en lait cru par les établissements de transformation qui est presque insignifiante. Dans le contrat de performance signé avec le ministère de l'agriculture, le directeur des services agricoles de la wilaya de Aïn Defla, une collecte de 33 millions de litres était prévue pour l'année 2010 sauf qu'à ce jour, la collecte effleure à peine les 2 millions de litres. Un déficit flagrant puisque le nombre de vaches laitières est passé de 3500 têtes à 1135, une régression due à l'abandon de l'activité par les éleveurs producteurs de lait n'ayant pas bénéficié de l'effacement des dettes suite à la sécheresse des années 2006, 2007 et 2008, qui a décimé une grande partie du cheptel.