Le Premier ministre irakien sortant, Nouri al-Maliki, s'est dit hier au Caire confiant dans la formation rapide d'un gouvernement dans son pays, après sept mois d'impasse politique. «Les discussions sont en cours, nous sommes maintenant au bout du tunnel, au bout du chemin», a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak. «Si Dieu le permet, bientôt ce gouvernement verra le jour, et il s'agira d'un gouvernement de partenariat et de vraie représentation, dont aucune composante du peuple irakien ne se sentira éloignée», a-t-il ajouté. M. Maliki, arrivé mardi en fin de journée au Caire, effectue actuellement une tournée régionale pour rallier des soutiens à sa candidature à la tête d'un nouveau gouvernement en Irak. Il s'est déjà rendu en Syrie, en Jordanie et en Iran. «Nous voulons que les Etats amis soient à nos côtés, mais en même temps nous voulons que personne n'intervienne dans le processus de formation de notre gouvernement», a-t-il dit, appelant ces pays à «l'impartialité» et à «l'équilibre». L'Irak est sans gouvernement depuis les législatives du 7 mars qui n'ont donné à aucun parti la capacité de former seul le cabinet. Le parti de M. Maliki dispose de 89 députés sur 325, contre 91 pour son prédécesseur et grand rival Iyad Allawi. «Nous voulons passer au processus de reconstruction et de construction. Cela n'est possible qu'à travers un gouvernement fort, et un gouvernement fort ne peut exister sans des relations développées avec les pays voisins, les pays frères et des relations politiques solides», a souligné M. Maliki.