A l'approche la date de la reprise des nouvelles négociations entre le Maroc et le Front Polisario, fixée pour le mois de novembre, le Makhzen multiplie ses attaques contre l'Algérie, se trompant encore une fois de cible. Ce qui constitue une sorte de déception pour les épris de paix dans le monde, souhaitant la réussite de ces négociations et, par là, le retour de la paix définitive au Maghreb arabe au bénéfice de tous les peuples de cette région sans exception aucune. Au lieu de se consacrer à cette reprise des négociations et participer à la réalisation de ce but au grand soulagement des peuples de la région, le Maroc se trompe encore une fois d'adresse et maintient sa politique de fuite en avant, oubliant que son adversaire n'est pas l'Algérie, mais le Front Polisario, dénoncent des observateurs de ce dossier. «Au lieu de voir la réalité en face et de régler son conflit avec le Polisario, ainsi que ses problèmes internes, le Makhzen s'oriente vers l'Algérie et l'accuse, à tort, d'être derrière tous les maux du Maroc», ajoutent ces observateurs qui citent le fait que «l'agression marocaine contre l'Algérie par les autorités du Makhzen se poursuit par le biais de leurs relais médiatiques et associatifs». Cette campagne médiatique déclenchée contre l'Algérie se poursuit «bien que le dissident sahraoui Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud ait été libéré le 6 octobre dernier par le Front Polisario». La libération de ce dissident semble ne pas avoir arrangé les choses pour le Makhzen décidé à utiliser cette «affaire» dans cette campagne et dénigrer l'Algérie, partie non concernée pourtant aux yeux de l'opinion publique internationale, expliquent-ils. Le pouvoir marocain tenterait donc de continuer à alimenter cette campagne malgré la libération de ce dissident et tant que le but de cette campagne n'a pas encore été réalisé. «Le Makhzen à travers sa machine médiatique continue de faire croire que Selma est encore en détention quelque part en Algérie», ajoutent ces observateurs. Pire, il implique l'Algérie dans cette affaire bien qu'il sache pertinemment que notre pays n'a aucun lien ni de près ni de loin avec ce conflit. De même que dans l'arrestation et la libération du susnommé, ajoutent-ils. C'est ainsi que «dans sa politique d'aveuglement envers l'Algérie, le Makhzen a organisé toute une mise en scène même après la libération de Mustapha Selma le 6-10-2010», notent-ils. En effet, rappellent-ils, un sit-in de protestation devant l'ambassade d'Algérie à Madrid a été organisé le 10-10-2010 par plusieurs associations de marocains en Espagne pour «appeler les autorités algériennes à garantir la sécurité de Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud et à lever le blocus imposé aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf»! Badreddine Mohamed El-Bachir, une autre «manipulation» Selma Ould Sidi Mouloud libéré, les auteurs de cette campagne ont cherché un autre alibi pour poursuivre ces attaques médiatiques lorsque les services marocains avaient dépêché à Alger un membre de l'association marocaine pour l'intégrité territoriale de Tan Tan, répondant au nom de Badreddine Mohamed El-Bachir, qui avait tenu des rencontres avec plusieurs partis politiques et organisations de défense des droits de l'homme, à savoir le FFS, le PT, le RCD et la LADDH ainsi que la CNCPPDH. Ils ont rapporté, le 12-10-2010, qu'«il a été arrêté le 9-10-2010 au boulevard Abane Ramdane à Alger à 19h et subi toutes les formes de torture psychologique et physique pendant plus de six heures avant d'être relâché». Or, assurent-ils, il est entré et sorti de l'Algérie sans aucun problème. La vérité a peu d'importance pour ceux déterminés à poursuivre cette campagne. Une caravane de solidarité appelant à «la libération de Mustapha Selma», initiée par l'instance nationale de protection des biens publics au Maroc, présidée par Mohamed Tarek Sbai, sillonnera toutes les régions du Maroc. Lors de leur escale, le 15-10-2010 à Smara, les participants ont réclamé «la libération effective de Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud» et dénoncé «l'arrestation et la torture qu'a subies en Algérie Badreddine Mohamed El-Bachir». Ces observateurs s'interrogent sur le but de cette campagne ciblant l'Algérie «alors que l'adversaire du Maroc n'est autre que le Front Polisario qui a arrêté puis libéré Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud».