Le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la sûreté nationale (DGSN), a animé hier une conférence de presse à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf, en marge de la réunion de travail tenue avec l'ensemble des chefs de sûreté de wilaya, au cours de laquelle il a évoqué plusieurs sujets, dont le récent mouvement effectué dans ce corps, la lutte antiterroriste, la criminalité, les caméras de télésurveillance, la corruption et le trafic de stupéfiants. Pour cette réunion, le général-major a indiqué que «l'ordre du jour était consacré au rôle que doit remplir le chef de sûreté de wilaya dans le cadre de l'exercice des missions de sécurité dévolues à la sûreté nationale». «Nous avons indiqué à nos cadres les objectifs à atteindre en matière de protection des personnes et des biens, de prévention et de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes», a ajouté le DGSN. «Des directives ont été données pour une lutte sans merci et sans discontinuité contre le crime organisé et ses formes les plus dévastatrices comme le trafic des stupéfiants, la corruption et les atteintes graves aux personnes et aux biens», a expliqué le général-major, Abdelghani Hamel. La lutte antiterroriste n'a pas été du reste de l'intervention du DGSN, qui a lancé qu'à cette occasion, «l'éradication du terrorisme a été encore une fois déclinée comme un objectif permanent et prioritaire des services de police, qui continuent de concert et en coordination avec les autres services de sécurité de l'Etat à enregistrer des résultats positifs contre ce phénomène». Abdelghani Hamel a expliqué les raisons pour lesquelles a été effectué le récent mouvement dans le corps des chefs de sûreté de wilaya et les critères sur la base desquels cette opération a été menée. Le récent mouvement décidé par le président de la République «S'agissant du mouvement des chefs de sûreté de wilaya, il me paraît utile de vous informer que 23 cadres de la sûreté nationale ont été, pour la première fois, promus au rang de chef de sûreté de wilaya, huit chefs de sûreté de wilaya ont été désignés au niveau d'autres wilayas, tandis que 17 ont été maintenus dans leur poste», a-t-il précisé, invitant les journalistes à se rapprocher de la DGSN «pour obtenir l'information vraie». «Il me paraît important de vous préciser que ce mouvement répond à plusieurs objectifs, qui sont celui de consacrer dans les faits le principe de mobilité statutairement institué dans la fonction publique et les postes supérieurs de l'Etat ; principe fondamental qui régit la carrière des personnels de la police et le fonctionnement des services. Il faut assurer l'alternance dans les postes de responsabilité pour garantir une plus grande opérationnalité des services de police par l'intégration d'une ressource humaine sans cesse renouvelée au diapason des défis sécuritaires actuels et futurs», explique-t-il. «Il me paraît nécessaire de souligner que ce mouvement préconisé par nos soins, validé par M. le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, et décidé par le président de la République, ne constitue pas une fin en soi», a ajouté le directeur général de la sûreté nationale. «Il s'inscrit dans le cadre d'une démarche globale de professionnalisation et de modernisation de la police algérienne qui s'appuie, outre sur la mobilité de sa ressource humaine, sur la réorganisation de ses services, la révision du statut de ses fonctionnaires et l'élévation de leur niveau de formation et de qualification ainsi que sur le renforcement et le développement des moyens et technologies nécessaires à l'accomplissement de leurs missions», explique-t-il. Les critères de sélection élaborés et la commission installée Abdelghani Hamel a, pour ce qui est de ce récent mouvement dans le corps des chefs de sûreté de wilaya, informé qu'«à cet effet, une commission composée de cadres supérieurs de police a été installée afin de sélectionner parmi les commissaires principaux et les commissaires divisionnaires de police, les candidats potentiels pouvant assumer cette fonction». «Ainsi, plusieurs séances ont été consacrées à l'examen de 168 dossiers de candidature, 24 dossiers de CDP (commissaire divisionnaire de police) et 144 dossiers de CPP (commissaire principal de police) à l'appui de quatre critères», qui sont le «niveau d'instruction : niveau universitaire exigé ; condition d'âge : pas plus de 50 ans pour les CPP et pas plus de 52 ans pour les CDP ; (le) profil : avoir exercé au niveau des services opérationnels ; (et la) discipline : n'ayant pas encouru de sanctions incompatibles avec l'exercice de la fonction concernée», a lancé le DGSN. «Par ailleurs, les cadres appelés à d'autres fonctions constitueront un vivier pour le développement de l'institution grâce à leur expérience et leur savoir-faire dans le cadre du redéploiement organisationnel que connaîtra dans un proche avenir la sûreté nationale», a ajouté le général-major, Abdelghani Hamel.