Le directeur général de la Caisse nationale des congés payés et du chômage intempéries des secteurs du BTPH (Cacobatph), Mourad Zemali, nous a précisé que «le système de sécurité sociale en Algérie est unique en Afrique, du point de vue couverture». «Nous couvrons les 9 branches prévues par l'organisation internationale de la sécurité sociale. Chez nos voisins, cette couverture ne dépasse même pas six branches d'activité», a expliqué notre interlocuteur. Rencontré en marge d'un séminaire relatif aux techniques sur les réformes de la sécurité sociale, M. Zemali a indiqué que «c'est à travers de pareils séminaires qu'on peut montrer les efforts accomplis par l'Etat algérien dans le domaine de la sécurité sociale». La Cacobatph concerne un des plus gros secteurs d'activité qui emploie un nombre important de travailleurs, à savoir le bâtiment et les travaux publics (BTPH). «La caisse s'occupe des congés payés, un régime qui n'existe dans aucun pays arabe ou africain.» «Le bâtiment est caractérisé par la précarité, les ouvriers ne sont pas stables chez leurs employeurs, donc cela nécessite un organisme qui leur assure leur congé», a-t-il précisé. Cette caisse remplace donc les employeurs et prend en charge les congés. D'un autre côté, la caisse s'occupe de l'indemnité de chômage due aux intempéries. M. Zemali a cité le cas des intempéries de Ghardaïa où la Cacobatph a payé les travailleurs dont les entreprises ont été obligées d'arrêter leur activité. La caisse fonctionne à travers les cotisations des mêmes secteurs. «A fin septembre 2010, nous avons enregistré 1,1 million de travailleurs déclarés pour 65 000 entreprises affiliées à la caisse», a précisé le directeur général de la Cacobatph. Les cotisations à ce régime de couverture sociale propre au BTPH sont supportées à la fois par l'employeur et le salarié, calculées sur la base du salaire soumis aux cotisations et versées par l'employeur à l'agence de la caisse territorialement compétente. Le taux de cotisation est de 0,75% réparti à parts égales entre l'employeur et le travailleur, soit 0,375% chacun. Le montant de l'indemnité chômage-intempéries est, lui, égal au prorata du salaire horaire soumis aux cotisations, calculé par jour ouvrable au maximum de 8 heures/jour et 200 heures/an civil. La caisse rembourse aux entreprises les indemnités versées à leur personnel au titre de l'assurance chômage-intempéries sous les conditions d'être à jour dans les cotisations, du dépôt à temps des déclarations.