Les narcotrafiquants ont voulu tromper la vigilance des services de sécurité qu'ils croyaient mobilisés dans le cadre de la commémoration des festivités du 1er Novembre. Une quantité de 550 kilos de kif traité a été saisie hier par la gendarmerie dans la localité de Nedroma (wilaya de Tlemcen), dans l'extrême ouest algérien. Selon la cellule de communication du commandement de la même institution, cette marchandise prohibée a été récupérée à bord d'un véhicule léger de type Audi A4. Intercepté au niveau d'un barrage, le transporteur de ces 5,5 quintaux de drogue chargés à partir du Maroc a stoppé net le moteur avant de prendre la fuite. La même source ne précise pas pour autant si le conducteur de cette Audi A4 de passage par le territoire de Nedroma, vraisemblablement pour rejoindre la ville d'Oran, était accompagné par d'autres narcotrafiquants. On retiendra par ailleurs le fait que cette tentative avortée d'acheminement de cette quantité de kif traité à destination de l'Algérie intervient moins d'une dizaine de jours après la saisie dans la localité de Beni Abbas, dans la wilaya de Béchar frontalière avec le Maroc, d'une autre quantité de 10 quintaux de kif. En outre et pour ce qui est de cette nouvelle prise datant d'hier, il ressort également en filigrane le fait que le narcotrafiquant qui la transportait à partir du Maroc aurait voulu tromper la vigilance des services de sécurité qu'il croyait mobilisés dans le cadre des festivités de commémoration du 1er Novembre. C'est là en effet un stratagème très souvent utilisé par les narcotrafiquants pour passer à travers les mailles des services de sécurité, entre autres ceux de la gendarmerie assurant une couverture sécuritaire de la majorité du territoire du pays. Du coup, ces deux saisies successives de quantités importantes de kif traité intervenues en moins d'une dizaine jours renseignent, faut-il le souligner, sur l'expérience acquise par la gendarmerie en termes de lutte contre drogue, ce fléau aux conséquences graves relevant de la criminalité organisée. Cela dit, dans leur guerre sans merci livrée contre les réseaux de drogue, les services de sécurité sont également contraints d'affronter des narcotrafiquants ne reculant devant aucun obstacle. Dotés dans la plupart des cas d'armesde guerre telles que les kalachnikovs, comme cela a été vérifié lors de la dernière saisie d'une dizaine de quintaux de kif dans la wilaya de Béchar, les passeurs de drogue n'hésitent plus en effet à ouvrir le feu pour forcer le passage aux niveaux des barrages dressés par les services de gendarmerie et de GGF.