Le marché informel qui ronge la ville de Tizi ouzou, comme c'est le cas d'ailleurs de toutes les villes d'Algérie, un phénomène lié directement au chômage qui ne cesse de prendre de l'ampleur, surtout chez les jeunes, a vu ces derniers jours la naissance d'un commerce qui n'est pas étrange à la société, et qui reste néanmoins occasionnel, c'est le commerce des jouets. L'approche de la fête de l'Aïd El Adha est la cause principale. A moins de dix jours de la célébration de l'Aid El Kebir, les vendeurs de jouets pour enfants augmentent à travers la ville des Genêts et même dans certaines communes de la wilaya, à l'instar de Draa Ben khedda. Ainsi, les trottoirs de la route principale de la ville sont devenus de véritables lieux de commerce, obligeant les usagers à marcher au milieu de la route. Cette situation a créée désormais, une anarchie dans laquelle les services de l'ordre, sensés instaurer et garantir l'ordre public, ainsi que ceux de la direction du commerce, de combattre toute forme de commerce parallèle, restent les bras croisés, si ce n'est avec leurs complicité. La joie de la fête de l'Aïd n'est jamais complète chez l'enfant sans le jouet, fait de ce commerce l'un des plus dynamique et florissant, si l'on ajoute l'exemption de toute forme de taxe pour le «marché anarchique». Divers gammes de jouets sont étalés dans les différents quartiers de la ville, sans aucun contrôle ou préoccupation des services concernés, quant aux dangers que peuvent constituer pour l'enfant. En effet, produits importés ou locaux, aucune marque de fabriquant, ni de pays ou encore des normes et matières de fabrication n'est mentionnée sur ces marchandises. Ils surgissent de nulle part! Aujourd'hui, le marché des jouets est devenu une tradition qui refait surface à chaque approche des fêtes de l'Aïd et sur tout le territoire national, sans qu'il soit réglementé ni organisé, de façon à ce que toutes les normes de commercialisation soient respectées.Une tache qui ressort du département du commerce dirigé par Mustapha Benbada.