L'établissement Inrix a rendu public, il y a quelques jours,une étude sur les villes les plus embouteillées en Europe et dans d'autres parties du globe, classant Paris comme la ville la plus embouteillée dans le vieux continent. On imagine dans quelle position Alger pourrait être classée si cette capitale était incluse dans ce classement. Si celle-ci peut améliorer sa place dans le classement mondial des villes les moins embouteillées dans le monde, c'est à la veille de fêtes religieuses, dont celle du sacrifice qui débutera, pour une durée de deux jours, mardi prochain. En effet, de l'avis de nombreux algérois, les encombrements, même si ils sont omniprésents, sont moins intenses à la veille de la fête du sacrifice. La raison, vous l'aurez deviné, est le départ de nombreuses personnes vers des wilayas de l'intérieur du pays pour passer cette fête parmi leurs proches. La gare routière du Caroubier ne désemplissait pas hier dans la journée. Les guichets pour les réservations étaient pris d'assaut pour différentes destinations, notamment pour des départs programmés pour hier et demain. Les taxis stationnés à l'extérieur ne chômaient pas, même s'ils ne sont pas sollicités autant que les bus, baisse du pouvoir d'achat oblige. Ce départ massif vers des wilayas de l'intérieur n'est pas sans incidence sur l'activité commerciale, administrative et autre pour Alger et les autres grandes villes du pays. La chose n'est pas nouvelle puisque enregistrée régulièrement depuis quelques années, mais elle continue à causer des désagréments aux habitants de la capitale. Cette inactivité, élastique en termes de temps, surtout quand la fête coïncide avec le week-end, comme c'est le cas cette année avec l'arrivée de cette fête, à partir de mardi. Ce qui laisserait supposer, au vu d'expériences précédentes, que la capitale ainsi que de nombreuses autres wilayas pourraient être paralysée du mardi au dimanche, le week-end étant vendredi et samedi. C'est ainsi que, par exemple, un cadre commercial qui devait rencontrer un responsable, dimanche sur base d'un rendez-vous s'est vu prié de reporter l'entrevue jusqu'après la fête du sacrifice. Cette rencontre d'affaires a pourtant un caractère d'intérêt commun pour les deux parties. Taux d'absentéisme, une inconnue ! A l'instar du mois de jeûne, aucune étude n'a été faite, par ailleurs, pour ce qui est du taux d'absentéisme durant les autres fêtes, dont celle du sacrifice, ni ses répercussions sur l'économie nationale et les préjudices financiers causés aux administrés. Il est à noter, d'autre part, que les pénuries enregistrées régulièrement pour ce qui des produits alimentaires, dont celles du pain et du lait, ont provoqué, à la veille de la fête du sacrifice une sorte de panique parmi les Algérois qui ont commencé à stocker des aliments de crainte de ne pas pouvoir s'en occuper mardi et mercredi prochains. C'est ainsi que lait, pain, quand ils sont disponibles, et autres produits alimentaires, sont achetés en grandes quantités depuis quelques jours. Les boulangeries, malgré l'appel lancé pour assurer la continuité d'activité pendant les jours de la fête, pourraient en partie fermer pour absence de travailleurs comme pour d'autres commerces. Ceux qui resteront ouverts pourront-ils satisfaire les besoins des citoyens ? La réponse par «oui» n'est pas évidente, déjà que la pénurie de lait et de pain existe depuis quelque temps déjà. Les citoyens pourraient éventuellement être confrontés à d'autres problèmes, dont celui lié aux deux jours de réception au niveau de l'administration, fixés le dimanche et lemercredi de chaque semaine. Mercredi prochain coïncidera avec le deuxième jour de la fête du sacrifice ; on ignore si ce jour de réception sera remplacé, par l'administration, par un autre.