Le Premier ministre français François Fillon a été reconduit à son poste. Il lui a été demandé de former un nouveau gouvernement, a annoncé hier l'Elysée dans un communiqué. François Fillon avait présenté la démission de son gouvernement samedi en début de soirée et la présidence de la République française avait annoncé qu'il était mis fin à ses fonctions. En le reconduisant moins de 24 heures plus tard, Nicolas Sarkozy a mis fin à un feuilleton de cinq mois et ouvert la voie à la formation d'un nouveau gouvernement dans la journée. «En application de l'article 8 de la Constitution, le président de la République a nommé François Fillon, Premier ministre», lit-on dans le communiqué. «Le président de la République a demandé au Premier ministre de lui proposer un nouveau gouvernement.» Quelques minutes plus tard, le Premier ministre déclarait dans un communiqué vouloir s'engager «avec détermination dans une nouvelle étape» avec quatre objectifs : le renforcement de la croissance, l'emploi, la promotion des solidarités et la «sécurité de tous les Français». Nicolas Sarkozy a finalement entendu ceux qui, dans sa majorité, François Fillon en tête, ne voulaient pas du ministre de l'Environnement sortant, Jean-Louis Borloo, à Matignon. Il n'a en revanche pas suivi ceux qui jugeaient nécessaire de nommer un nouveau Premier ministre pour incarner la nouvelle étape du quinquennat, comme le déclarait encore samedi l'ancien chef de gouvernement Jean-Pierre Raffarin dans le Monde. Le gouvernement français est face à un peuple qui continue à protester contre les réformes économiques, notamment le système de retraite qui oblige les français à travailler jusqu'à 67 ans pour bénéficier d'une retraite complète et à bénéficier de la retraite après l'âge de 65 ans. Des mesures considérées par les syndicats français comme un moyen de renflouer les caisses des compagnies d'assurances et de priver les travailleurs de leurs droits les plus élémentaires. Malgré son adoption par les deux chambres parlementaires, la loi est rejetée par le peuple français demandant au régime de Sarkozy une consultation référendaire.