Le montant de la dette que les hôpitaux publics devront payer à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) est de l'ordre de 17 milliards de dinars. Une somme jugée assez importante par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, qui a justement instruit l'ensemble des établissements hospitaliers publics de s'acquitter de leurs dettes auprès de cet organisme. Le ministre leur a attribué un délai de moins d'un mois, puisque selon ses propos, la dette doit être réglée avant la fin du mois en cours, expliquant que «les hôpitaux disposent de leur propre budget pour cela». Les hôpitaux n'ont donc pas de difficultés pour payer le montant en question ou pour se procurer des médicaments. Un budget spécial est consacré spécialement à cela. Lors de l'ouverture de la réunion du conseil d'administration de la PCH, le ministre a expliqué que «le recouvrement des créances de la PCH permettra le bon fonctionnement de cette entreprise qu'il a qualifiée de vitale». Le même responsable a assuré que l'année 2011 sera une année sans pénurie. Il a, de ce fait, instruit le directeur général de la PCH de ne conclure aucun marché sans l'aval de la tutelle, a-t-il dit. Il a ajouté, dans ce cadre, que la priorité durant la période 2010-2014 sera consacrée à l'encouragement de la production nationale de médicaments et au médicament générique, l'objectif étant d'atteindre le taux de 70% de couverture des besoins nationaux. Le directeur général de la PCH, Cherif Delih, a indiqué, pour sa part, dans un exposé sur les activités de son établissement, que «les médicaments destinés à la prise en charge du cancer arrivent en premier avec un taux de 34%, suivis de l'hématologie (21%) puis de l'infectiologie (17%). Dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels, le président Bouteflika avait demandé la réhabilitation de la Pharmacie centrale pour en faire «un instrument de sécurisation et de régulation de l'approvisionnement des structures publiques de santé en produits pharmaceutiques». Pour rappel, la production nationale de médicaments permet de couvrir 30% des besoins nationaux, tandis que les 70% restants sont fournis par le biais des importations, pour un montant annuel de 2 milliards de dollars. La sécurité sociale, pour sa part, prend en charge plus de 70% de la consommation nationale de médicaments, selon les chiffres officiels.