Sauf surprise de dernière minute, c'est demain que les membres du bureau national du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) rencontreront le ministre de tutelle en vue d'un nouveau round de négociations autour des questions soulevées depuis plusieurs mois par ce syndicat qui a observé durant le premier semestre de l'année qui s'achève des grèves qui ont duré des mois entiers. Les membres du conseil national du Snpsp ont privilégié la voie du dialogue et de la concertation avec le ministère de la Santé pour faire aboutir leurs revendications. Le conseil national extraordinaire, qui restera en session ouverte jusqu'au 20 janvier 2011, tiendra un nouveau conseil extraordinaire d'évaluation des négociations. Celui tenu le 4 novembre a mis en place une sous-commission de synthèse et d'élaboration d'un projet final du régime indemnitaire des praticiens de santé publique (médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens) à remettre au ministère pour discussion et adoption. A ce propos, le docteur Mustapha Baloul, en sa qualité de président de la sous-commission de synthèse et d'élaboration du régime indemnitaire du Snpsp, dira : «Cette sous-commission a finalisé son projet le 22 novembre dernier lors d'une réunion de ses membres tenue à Alger. Le projet de régime indemnitaire porte essentiellement sur la revalorisation des quatre indemnités constituantes actuelles du régime indemnitaire et leur progression en fonction de l'évolution de carrière : il s'agit de l'indemnité d'intéressement (renonciation à l'activité complémentaire, taux de réalisation des objectifs et l'indemnité de risque), l'indemnité de contagion, l'indemnité de qualification médicale et celle de documentation et formation continue. Il a été également question d'une proposition de nouvelles indemnités, au nombre de trois, spécifiques à notre corporation.» Notre interlocuteur ajoutera d'une manière tranchante qu'à «travers ce projet de régime indemnitaire et les amendements de certains articles du statut particulier demandés par les praticiens de santé publique, seule une augmentation des salaires de l'ordre de 80% à 100% des salaires actuels, très bas du reste, et des augmentations vite rattrapées par la dégradation du pouvoir d'achat, peut satisfaire le Snpsp». Avant d'annoncer la couleur à propos de ces négociations qui s'annoncent serrées : «Toute proposition en deçà de ce minimum sera considérée comme un non-événement dans notre carrière.»