Le nouveau débrayage s'est fait jour dans le corps des praticiens de la santé et entamé hier, à l'appel de leur syndicat Snpsp. Sur les 9000 praticiens de la santé publique exerçant dans différents CHU implantés à travers le pays, un pourcentage estimé, nous dit-on, aux alentours de 80% constitue le suivi de mot d'ordre de grève lancé par le Snpsp. Un des membres du bureau national de ce syndicat, M.Moussaoui parle d'un service minimum qui sera assuré. Selon lui, ces praticiens qui ont travaillé hier, premier jour de débrayage du Snpsp sont d'autant convaincus que leurs collègues grévistes de la légitimité des revendications réclamées à l'endroit de la tutelle de la santé publique. Autrement dit, l'idée que voulait distiller notre interlocuteur est celle faisant état de la mobilisation totale des praticiens de la santé publique autour du mot d'ordre de grève lancé par le Snpsp. Une mobilisation qui a vite fait réagir les responsables du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière sui invitent les membres du bureau national du Snpsp à se mettre autour de la table de négociation. Une rencontre qui aura donc lieu aujourd'hui au siège du ministère. Il est attendu de cette rencontre, compte tenu de la volonté affichée par la tutelle, d'aboutir à un accord entre les deux parties. Ainsi, les revendications du Snpsp trouveront-elles un terrain favorable à leur mise en application, une fois que celles-ci seront satisfaites par le département de M.Mourad Redjimi. Les mêmes revendications sont adoptées, rappelle-t-on, par le syndicat des praticiens de la santé en janvier de l'année en cours, et sont d'ordre socioprofessionel. Le Snpsp réclame, en effet, un statut particulier du praticien de la santé publique, l'attribution de la prime de responsabilité et de représentation, la généralisation des primes d'intéressement et d'encadrement ainsi que l'application de la majoration de 80% du salaire de base pour les généralistes. De ce côté, le ministre réagissant par la voix de son directeur de la communication dit «ne pas comprendre les motivations» de la grève illimitée déclenchée par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp). «Nous ne comprenons ni le pourquoi du timing ni le motif réel ayant amené ce syndicat à se prononcer en faveur d'une grève, sachant que les commissions travaillant en commun et que le travail avance sur l'ensemble des points ayant fait l'objet d'un accord entre les deux parties», a déclaré M.Slim Belkessam.