Un protocole d'accord a été signé hier à l'hôtel Sofitel entre la Confédération algérienne du patronat (CAP) et la Fédération des entreprises des Asturies (Espagne). La convention a été signée dans le cadre du forum d'opportunités d'affaires Algérie-Espagne. Selon Boualem M'rakech, président de la CAP, le patronat qu'il représente et les entrepreneurs des Asturies, communauté autonome située au nord de l'Espagne sur la côte Atlantique, «mettront en forme un partenariat pour développer et investir dans des secteurs divers, les biens et les services particulièrement, pour donner un élan à l'industrie hors-hydrocarbures». Parmi les principaux articles du protocole d'accord figurent l'échange des compétences et l'entraide en vue de résoudre les contentieux. Le point le plus important dans cette convention est la promotion de joint-ventures. Ont assisté à la cérémonie de signature, des représentants du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, le gouverneur de la communauté autonome de la principauté des Asturies et son ministre régional de l'Industrie et de l'Emploi, ainsi que l'ambassadeur d'Espagne à Alger. Le président de la Fédération des entrepreneurs des Asturies (FEA) a présenté les potentialités industrielles (aluminium, fer et acier) et divers secteurs développés dans la principauté (travaux publics, bâtiments, énergies propres, transport, hydraulique). Le gouverneur et le ministre régional de l'Industrie asturiens ont également exposé les mêmes «prouesses économiques et leur volonté de nouer un partenariat avec les opérateurs algériens». «L'investissement en Algérie nous intéresse et nous sommes prêts à échanger toutes nos compétences avec nos homologues algériens», a déclaré le président de la FEA. La délégation asturienne visitera durant son séjour algérois le port d'Alger. Elle a demandé aux autorités locales de visiter la cimenterie de Meftah. Les interventions ont été marquées par l'échange d'éloges. Des rappels ont été cités, telle la proximité entre l'Algérie et l'Espagne. La relation stratégique entre les deux pays existe depuis la signature du traité d'amitié et de bon voisinage, sous l'impulsion de l'ancien Premier ministre espagnol, José Maria Aznar (Partido Popular). Cette relation a été renforcée après que l'Algérie a signé l'accord d'association avec l'Union européenne. Madrid et Alger font également partie du groupe 5+5. Notons que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint en 2009 plus de 10 milliards de dollars. L'Algérie est parmi les premiers pays fournisseurs d'énergie à l'Espagne, tandis que ce dernier figure dans le top 5 des fournisseurs d'équipements, indique-t-on. La crise pousse à l'internationalisation La crise financière de 2008 a paralysé l'économie espagnole durant ces deux dernières années, particulièrement le secteur du BTPH. Ce pays ibérique a du mal à se relever, ce qui explique le plan d'austérité mis en place par le gouvernement socialiste de Zapatero. Et c'est dans ce contexte que les opérateurs espagnols, parmi eux les Asturiens, désirent s'internationaliser. Ils s'intéressent aux milliards de dollars dégagés dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Nous apprenons du côté des membres de la Fédération des entrepreneurs des Asturies que les lois d'investissement du 51-49% ne les découragent pas. D'ailleurs, «la partie algérienne leur a bien exposé et expliqué les motifs de ce texte de loi. Il sont conscients que les fonds seront levés localement», indique une source du ministère de l'Industrie et de la PME.