Des rencontres d'affaires “B 2 B” entre les chefs d'entreprise affiliés à la Confédération algérienne du patronat (CAP) et les hommes d'affaires polonais, ont été organisées, jeudi, à l'hôtel El-Aurassi, à Alger. Une délégation d'hommes polonais séjourne depuis le 21 septembre en Algérie. Des rencontres d'affaires “B 2 B” entre les chefs d'entreprise affiliés à la Confédération algérienne du patronat (CAP) et les hommes d'affaires polonais, ont été organisées, jeudi, à l'hôtel El-Aurassi, à Alger. Pour le président de la CAP, cette visite est “une occasion d'expliquer aux hommes d'affaires polonais les mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, et de présenter les potentialités et les conditions d'investissement en Algérie”. M. Boualem M'rakech indique que “la rencontre s'inscrit dans le cadre des initiatives de promotion des relations d'affaires entre l'Algérie et la Pologne”. La CAP, souligne M. Boualem M'rakech, a tracé un programme de redéploiement à l'international, “pour porter la voie des entreprises et le message des opérateurs économiques, et dissiper les incompréhensions des partenaires étrangers, concernant le nouveau dispositif des investissements”. Le président de la CAP estime que “les entreprises algériennes doivent être accompagnées et les sociétés étrangères doivent être rassurées”. M. Boualem M'rakech a déclaré avoir rencontré le ministre de l'Industrie et évoqué avec lui la question de la mise à niveau des entreprises. Il rappellera que la CAP avait, en 2002, élaboré un programme de mise à niveau de 1 500 entreprises avec l'Union européenne. “Ce programme n'a pas été appliqué parce que les banques n'ont pas suivi”, a affirmé le président de la CAP, en saluant l'annonce par le gouvernent d'un programme de mise à niveau de 20 000 petites et moyennes entreprises, à l'horizon 2014. “Nous avons perdu 5 années”, regrette-t-il, qualifiant le système bancaire de “déficient”. Le président de la Confédération algérienne du patronat a annoncé, aussi, qu'il allait rencontrer le ministre des Finances, pour discuter avec lui de la problématique du crédit documentaire. M. Boualem M'rakech plaide pour une implication plus importante des banques dans la mise en œuvre de ce mode de financement. En d'autres termes, le président de la CAP souhaite que les banques mettent à la disposition des entreprises des lignes de crédits, dans le cadre du Crédoc. En tout état de cause, la Confédération algérienne du patronat, un des principaux acteurs de la tripartite, prépare un document qu'elle remettra au gouvernement, dans lequel des propositions concernant le Crédoc et la mise à niveau, sont avancées. De son côté, le président de la Chambre polonaise du commerce, M. Andrzej Arendarski, a fait part de l'intérêt des opérateurs économiques de son pays pour les opportunités d'investissement offertes par l'Algérie, particulièrement dans des secteurs comme l'agriculture et l'hydraulique. Pour autant, les mesures d'encadrement des investissements étrangers et du commerce extérieur n'agréent pas le président de la Chambre polonaise du commerce, qui préfère utiliser un langage diplomatique pour les critiquer. “Le protectionnisme n'est pas bon. Cela restreint les libertés économiques. Les restrictions prises d'une façon autoritaire ne sont pas bien acceptées par les opérateurs économiques”, souligne M. Andrzej Arendarski. “en disant cela, je parle, bien évidemment, de la Pologne”, tempère M. Andrzej Arendarski, précisant qu'il “ne peut pas se prononcer sur le gouvernement algérien. Il y a des raisons qui ont poussé le gouvernement algérien à prendre ces mesures. La Pologne a une philosophie différente”. Selon lui, les mesures d'encadrement des investissements directs étrangers prises par le gouvernement algérien, n'ont pas d'impact sur les projets polonais. “Nos futurs partenariats ne sont pas des apports en capitaux, nous proposons des partenariats technologiques et de transfert de savoir-faire”, a indiqué le président de la Chambre polonaise de commerce. Les échanges commerciaux entre les deux pays durant les sept premiers mois de 2010, s'élèvent à 170 millions de dollars, alors qu'en 2009 ils avaient atteint les 360 millions de dollars.