Faute de ne pouvoir racketter les gros fellahs des communes rurales, les terroristes s'en prennent au cheptel des pauvres paysans au niveau des communes de Djemaâ Ouled Cheikh, El Hassania, Belaâs, Bathia et Arrib. Ainsi, de nombreuses plaintes ont été déposées auprès des services compétents par les citoyens des communes. «Les terroristes nous volent nos chèvres que nous menons paître dans la forêt», dit un citoyen de Kharfia, dans la commune de Belaâs, en ajoutant que ces mêmes terroristes raflent tout ce qu'ils trouvent sur leur passage, notamment les vivres et les couvertures. «Si vous avez un kilo de sucre et un kilo de riz, ils l'emportent», précise-t-il. D'autres citoyens signalent le mouvement des terroristes sur le djebel Amrouna, une zone relevant de la wilaya de Tissemsilt, aux limites de la wilaya de Aïn Defla. «Les terroristes ne sont pas aussi nombreux qu'on le pense», dit hadj Guessoum, un paysan de douar Lyra, qui affirme avoir relevé des traces d'une dizaine d'éléments et de deux mulets durant le week-end dernier. «C'est pratiquement le même groupe qui fait la navette entre Bab El Bekkouche, dans la wilaya de Tissemsilt, Beni Bouateb, dans la wilaya de Chlef, et le mont de Matmata, au sud de la commune de Oued El Djemaâ, dans la wilaya de Aïn Defla. Ceux qui reste de katibet Djound Ellah, qui sévissait dans les monts du Dahra, ne font plus parler d'eux après la perte de deux éléments dans la région de Ténès et de la capture d'un autre à Tacheta. Par ailleurs, on apprend qu'une vaste opération de ratissage est menée par les éléments de l'ANP dans la zone nord-est de la wilaya de Chlef, limitrophe avec la région de Frena, à Aïn Defla. Les «exilés» qui osent aller travailler leurs terres dans ces massifs montagneux demandent à être armés afin d'occuper le terrain et sécuriser ces zones.