Chaque acte criminel ou de banditisme est attribué au terrorisme par «radio-trottoir», et ce, à défaut de la communication officielle. Ainsi, selon un quotidien arabophone à fort tirage, une incursion terroriste a eu lieu dans la soirée de mardi à mercredi au nord du chef-lieu de la commune de Arrib, à 11 km au nord-est de Aïn Defla. Ce quotidien rapporte que les terroristes dont le nombre varie entre 47 et 50 éléments ont délesté des citoyens de leurs provisions et de leurs économies. Le lendemain à Arrib même, la rumeur fait état d'une autre incursion terroriste au douar Ouled Salem, seulement selon «radio-trottoir», trois terroristes ont été aperçus, alors qu'un groupe au nombre indéterminé est resté caché dans les bois. «C'est ridicule qu'un journal d'une telle notoriété ne puisse pas vérifier ses informations», dit un élu de Arrib qui se demande comment a-t-on pu compter les terroristes dans le noir. «Cette désinformation porte préjudice à notre commune et aux différents services de sécurité que compte la région. C'est absurde, que font alors les militaires, les gardes communaux postés à chaque coin, les patriotes ou les citoyens armés pour qu'une meute de 50 criminels se promène à son aise dans un endroit découvert ?», interroge un autre élu. «Généralement le groupe terroriste en déplacement n'excède les 11 éléments, et ce n'est que pour tendre une embuscade ou pour effectuer une attaque contre un casernement de l'armée ou de la garde communale que leur nombre se multiplie pour atteindre la cinquantaine de criminels», affirme un patriote de la première heure. A Ouled Salem, personne n'avait vu de terroriste et aucun domicile n'a fait l'objet d'une descente. Qui colporte la rumeur, une rumeur terrorisante ? N'empêche, la nature de l'acte et sa gravité, dans les cafés, les marchés ou au niveau des cités d'El Khemis, Miliana, Aïn Defla, El Attaf et jusqu'à Chlef, la nouvelle s'est propagée comme une traînée de poudre. Les services compétents restent muets, laissant place à toutes les supputations. A El Abadia, à plus de 60 km à l'ouest de Zougala, lieu de ce premier acte, les patriotes ont passé cette nuit embusqués aux alentours du douar de Sidi Saâd, pour prévenir toute incursion terroriste. «Nous avons appris qu'une dizaine de criminels rôdent dans les parages», indique un fellah armé en soulignant que la rumeur ne cesse de s'amplifier depuis que trois terroristes ont été abattus, dont l'émir Hamza, au niveau d'Ouled Yahia, dans la commune de Aïn Bouyahia. A Djemaâ Ouled Cheikh, notamment dans les douars de Qrone et de Meraïmia, la garde communale a demandé une vigilance accrue suite aux déplacements de terroristes déclarés par les bergers. Il est à noter que de nombreux vols de véhicules et de cheptel notamment bovin ont eu lieu dans différentes communes de la wilaya. Dans les communes de l'Ouarsenis, ces actes criminels seraient effectués par des terroristes, alors que dans les communes de plaine, on attribue ces vols à des bandes de malfaiteurs Aïn Defla sombre dans la désinformation, une situation qui terrorise les citoyens.