Le 11e Salon international du tourisme et des voyages a été clôturé vendredi en fin de journée en présence du premier responsable du secteur, Smaïl Mimoune. L'objectif de cette manifestation s'est basé sur la construction de la destination «Algérie», mais aussi sur le développement du tourisme domestique. Pour faire connaître les atouts de l'Algérie, un éductour de plusieurs jours a été organisé à partir d'hier au profit de la presse étrangère, dont les membres auront à visiter le site d'El Djamila à Sétif. Les organisateurs ont décidé que l'éductour se fasse par voie terrestre afin que les journalistes étrangers constatent de visu les efforts ayant été entrepris en matière d'infrastructure autoroutière. Les bénéficiaires du circuit touristique auront l'occasion d'emprunter le tronçon Est de l'autoroute Est-Ouest. La disponibilité des infrastructures de base telsles routes et aéroports et même les ports est primordiale pour le développement du tourisme qui pourrait bien être une alternative au secteur de l'énergie, sauf que plusieurs facteurs freinent son essor. Les tarifs trop élevés que ce soit pour le transport ou pour l'hébergement entravent sérieusement le développement de l'activité sur le plan interne ou externe. L e Grand Sud est une zone relativement inaccessible pour les algériens et parfois même pour les touristes étrangers, si on compare les prix de séjour en Algérie à ceux proposés par les marocains et les tunisiens qui sont en train de mettre sur pied le tourisme saharien en parallèle avec le tourisme balnéaire. Un billet d'avion Alger-Tamanrasset aller-retour avec le séjour coûte presque autant qu'un séjour à l'étranger. Il faut évoquer aussi le manque d'infrastructures d'accueil qui, dans la plupart des cas, ne répondent pas aux normes d'hygiène, tout comme les prestations de services. A ce sujet, le ministre du tourisme a appelé les écoles de tourisme et d'hôtellerie à rejoindre l'action gouvernementale afin d'améliorer la situation du secteur. Il clair que le volet formation nécessite une attention particulière des autorités, tout comme celui des métiers de la restauration. D'innombrables métiers ont complètement disparu dans ce domaine. Pourtant dans les métiers de l'hôtellerie et la restauration, la hiérarchie devrait être très présente. Ce sont là des lacunes parmi tant d'autre qui bloquent le démarrage du secteur. Le tourisme domestique est une nécessité Smail Mimoune, fraîchement installé au poste du premier responsable du secteur, mise sur le développement du tourisme domestique. Une bonne initiative, a estimé le directeur exécutif de l'Organisation mondiale du tourisme, Frédéric Perret, lors d'une intervention faite à l'occasion du Sitev. Ce dernier a souligné que «l'Algérie est un pays qui dispose de toutes les potentialités pour développer son tourisme domestique grâce à ses plages méditerranéennes, son fascinant Djurdjura, ses trésors humains, culturels et historiques». Il a, cependant, fait remarquer que le tourisme domestique demeure «exigeant» et les offres doivent être «larges et diversifiées» dans la mesure où le client se trouve dans son propre pays. De son côté, le président de l'Organisation internationale du tourisme social (OITS), Jean-Marc Mignon, a précisé que le tourisme domestique s'appuie davantage sur les investissements du secteur privé. Il a expliqué que, contrairement au tourisme international, le tourisme domestique résiste aux différents événements et crises du fait qu'il s'agit d'un produit local.