Les étudiants de la faculté des sciences juridiques de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ne décolèrent toujours pas et maintiennent la pression sur le rectorat qu'ils accusent de faire la sourde oreille. Enclenchée il y plus d'une semaine, la grève générale est considérée par les étudiants de la faculté de droit, l'une des plus importantes facultés de l'université de Tizi ouzou en termes d'effectifs, comme le dernier recours pour exiger une nouvelle fois l'ouverture d'un concours d'accès au certificat d'aptitude à la profession d'avocat (Capa) à toutes les promotions. Ne voyant rien venir depuis le début de cette action, les étudiants ont durci davantage leur position en procédant à la fermeture du siège du rectorat avant-hier. Les jours à venir n'augurent rien de bon pour les étudiants de cette faculté qui risquent de compromettre l'année universitaire. La revendication exprimée paraît difficile à satisfaire. En effet, depuis l'annonce par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de la suppression du Capa, ainsi que le concours d'accès au mastère, réservé à partir de l'an prochain aux étudiants inscrits dans le nouveau système LMD, ce sont toutes les attentes de milliers d'étudiants qui s'écroulent comme un château de cartes. La satisfaction des revendications des étudiants de la faculté de droit ne peut être du ressort du rectorat de l'UMMTO. «Ces mesures arbitraires et irréfléchies concernent l'ensemble des étudiants en droit à l'échelle nationale. C'est pourquoi nous envisageons, aujourd'hui, de nous concerter avec nos camarades des autres universités du pays, notamment d'Alger, pour lancer des actions communes et concertées afin de faire valoir nos droits», nous dira Nassima, étudiante en 3e année. En tout cas, et en attendant la suite des événements, la grève se poursuit et tout porte à croire qu'elle va durer dans le temps.