Ils exigent l'affichage de toutes les notes des examens, l'installation d'un réseau WI-FI et l'ouverture d'une salle de lecture. Entrés en grève depuis une quinzaine de jours, les étudiants de l'Institut des sciences économiques de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont décidé hier de corser leur mouvement de protestation en occupant les locaux du doyen de la faculté des sciences économiques, des sciences de gestion et des sciences commerciales. Plusieurs revendications sont mises en avant par les étudiants qui précisent que le recours à la grève restait l'ultime solution. Parmi les points inhérents au volet pédagogique, relevés par les concernés, il est demandé l'affichage de toutes les notes des examens de moyenne durée ainsi que les corrigés types et des séances de consultations pour tous les modules, l'installation d'un réseau WI-FI au niveau de la faculté et l'ouverture d'une salle de lecture dans l'ex-bibliothèque centrale. Le comité des étudiants de cet institut exprime aussi le voeu de voir équiper leur bureau d'une sonorisation, d'un micro-ordinateur ainsi que des matières de fournitures nécessaires au bon fonctionnement de la structure syndicale. D'autres questions sont inscrites sur la plate-forme de revendications comme l'ouverture d'une cafétéria, l'ouverture de la deuxième bibliothèque de la faculté et enfin, doter la faculté d'une ambulance. Les étudiants estiment que l'actuelle bibliothèque ne répond pas à la forte demande des 7700 étudiants que compte cette faculté. La bibliothèque en question n'est pas spacieuse, expliquent les concernés. Elle ne dépasse pas les 70 m2 et les étudiants s'y entassent pendant des heures pour pouvoir s'arracher un ouvrage. «L'autre point important parmi nos revendications est l'installation du réseau WI-FI qui n'a pas encore vu le jour en dépit des maintes manifestations et les protestations qui nous ont coûté cher sans pour autant arracher cet outil de travail indispensable dans l'actuel contexte de mondialisation», expliquent encore les étudiants qui tentent depuis des semaines, de trouver des solutions par la voie du dialogue avec les responsables de leur faculté. «Les portes du dialogue sont toujours fermées», précise un autre étudiant qui ne cache pas que la solution extrême qu'est la grève est désagréable, compte tenu des retards qu'elle occasionnera dans l'exécution des programmes. Mais, estime-t-il, c'est la seule façon de réagir devant la sourde oreille des responsables «qui ne veulent pas entendre». Pour ce faire, le comité des étudiants de la faculté des sciences économiques, des sciences de gestion et des sciences commerciales a animé un point de presse, hier, au campus de Hasnaoua. Devant un parterre de correspondants de presse, les étudiants ont mis le doigt sur le statu quo qui caractérise leur université: «Les années universitaires se suivent et se ressemblent et nos responsables n'arrêtent pas de trouver des subterfuges pour nous désorienter de nos objectifs en formulant des promesses verbales.» Pour les contestataires, la politique pratiquée jusque-là par les responsables est celle du laisser-aller. La preuve, pour eux, est le marasme sociopédagogique dans lequel se débat leur faculté. Les animateurs du comité des étudiants expliquent que la négligence récurrente des responsables les a poussés à perdre toute patience et toute espérance de voir leur plate-forme de revendications satisfaite au moins dans ses points les plus essentiels. Notons que nos tentatives de rentrer en contact avec l'un des responsables de la faculté des sciences économiques sont restées vaines.