L'écrivain et journaliste algérien Anouar Malek a réagi, dans un communiqué daté d'avant-hier, à l'information selon laquelle il a retiré la plainte qu'il aurait déposée contre Bouguerra Soltani, président du mouvement de la société pour la paix (MSP), qu'il avait accusé d'avoir dirigé contre lui «une séance de torture» en 2005, expliquant que celle-ci est toujours en vigueur et que seule la plainte déposée contre l'Etat algérien a été retirée. «Quelques journaux et sites internet ont rapporté, ces deux derniers jours, l'information de mon désistement quant à la plainte que j'ai déposée devant la justice suisse, dans le canton de Fribourg, contre le président du mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, en date du 12 octobre 2009, avec émission de mandat d'amener à l'encontre de l'accusé en date du 17 octobre 2009», dira Anouar Malek son communiqué. «Tandis que cette plainte est en vigueur jusqu'à aujourd'hui, n'ayant fait l'objet ni de retrait ni de désistement, Soltani reste poursuivi par la justice internationale», ajoute Anouar Malek. «Pour éclaircir l'amalgame enregistré dans quelques tribunes médiatiques, je confirme m'être désisté de la plainte contre l'Etat algérien que j'ai déposée auprès de la commission contre la torture relevant des Nations unies à Genève en date du 17 juillet 2009, acceptée en date du 6 novembre de la même année et enregistrée sous le numéro 42/2009», précise Anouar Malek. «Rien ne vaut en ce monde la réputation de mon pays» «Comme cela est connu, il est impossible de déposer plainte contre une personne physique auprès de la ligue des droits de l'homme onusienne, mais contre les Etats et la culpabilité poursuit les Etats et non les personnes physiques», explique Anouar Malek. L'écrivain et journaliste algérien fait connaître les raisons pour lesquelles il a retiré cette plainte. «C'est pour répondre favorablement à la demande insistante de mon père moudjahid, préserver la réputation de mon pays et priver ceux qui attendent et guettent (mon pays) à l'intérieur et à l'extérieur, que je me suis désisté de façon définitive quant à cette plainte», écrit Anouar Malek. Par ailleurs, «est toujours en vigueur la troisième plainte que j'ai déposée en date du 7 novembre 2009 auprès de la justice suisse, du fait de fuites d'informations, ce qui a permis à Bouguerra Soltani de fuir le sol suisse, dirigée contre le ministère des Affaires étrangères et l'appareil de renseignements suisse», ajoute Anouar Malek. Apprenant la participation du président du mouvement pour la société de la paix en tant que conférencier à la 17 e rencontre annuelle des musulmans de suisse en 2009, Anouar Malek avait saisi les autorités judiciaires suisses en requérant son arrestation lors de son séjour dans ce pays. Bouguerra Soltani était arrivé le 16 octobre à Genève et devait animer le 18 du même mois une table ronde. Ce qui n'a pas été fait puisque Bouguerra Soltani a quitté la Suisse deux jours après son arrivée. Les organisateurs s'étaient excusés auprès de l'assistance, évoquant des «motifs personnels propres au conférencier».