Eclaboussé par une affaire de torture, le dirigeant du Mouvement de la société pour la paix, Bouguerra Soltani, a démenti hier en marge d'une rencontre au siège du parti, avoir participé à une telle pratique. « Où se pratique la torture, chez moi ou au siège du parti ? », lance tout de go le chef du MSP avant d'ajouter : « Comment aurais-je pu assister à une séance de torture à Châteauneuf. Est-ce qu'un citoyen algérien est en droit d'assister à une telle pratique sans autorisation des autorités concernées ? » Tout en affirmant, en marge d'une rencontre-débat sur la loi de finances 2010, que le plaignant qui l'accuse auprès des autorités suisses a « menti ». Bouguerra Soltani souligne qu'à la date du 1er juillet 2005, qui correspond à celle où Anouar Malek dit avoir été torturé par les services secrets, il se trouvait en dehors du territoire national. « J'étais en mission officielle à Sanaâ pour participer à la 32e session de la Conférence islamique », indique Soltani en notant qu'après cette mission, il s'est dirigé vers la ville libyenne de Syrte dans le cadre aussi d'une mission officielle. « J'ai toujours en ma possession l'ordre de mission de la Présidence ainsi que le badge pour assister à la Conférence, je peux vous les montrer. J'ai toutes les preuves que du 28 juin au 7 juillet 2005 je n'étais pas en Algérie. » Ceci et d'ajouter : « Je n'ai reçu aucune convocation de la justice suisse. » Pour rappel, Anouar Malek, journaliste et écrivain en exil en France, était au moment des faits chef de service du commissariat politique, et Bouguerra Soltani était ministre d'Etat.