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«Il est impossible de légiférer sur la criminalisation du colonialisme» Le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine l'a affirmé hier :
Les travaux de la 34e session ordinaire du conseil national de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec) ont été ouverts hier à la salle El Mouggar (Alger). L'Onec a voulu ainsi rendre hommage au défunt président Houari Boumediene, à l'occasion du 32e anniversaire de sa disparition. Les travaux de ce conseil national ont débuté hier et se termineront aujourd'hui. Parmi les invités, figuraient le secrétaire général du Front de libération national, Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier a profité de sa présence pour inviter à plus de cohésion parmi la famille révolutionnaire. «La famille révolutionnaire doit se réunir pour constituer une force pour légiférer sur le projet de loi criminalisant le colonialisme.» Sur cette question, le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, également invité à cette rencontre, a été plus explicite : «l'Algérie n'a pas d'alliés puissants dans le monde pour que le projet de loi criminalisant le colonialisme soit voté.» Ce projet de loi n'a jamais été évoqué par le passé, précisera-t-il. «Il n'a été qu'une réponse suite au vote par le Parlement français sur le rôle positif de la colonisation», a-t-il tenu à souligner. «Il est impossible de faire voter la loi criminalisant le colonialisme. Nous ne pouvons répondre que par des déclarations pour nous défendre.» M. Abadou a aussi indiqué que son organisation a sollicité les organisations mondiales des anciens combattants non seulement pour la dénonciation des crimes commis par le colonialisme français, mais aussi pour contraindre la France à remettre les cartes topographiques des mines antipersonnel et anti-groupes qu'elle a semées en Algérie. Ces armes de destruction sont implantées dans des périmètres frontaliers, mais aussi dans la région des steppes. Leur présence fait enregistrer annuellement des drames. Quant aux indemnisations des victimes du colonialisme, Saïd Abadou a affirmé que «la France doit prendre exemple sur l'Allemagne. «Les allemands ont indemnisé les juifs suite aux atrocités commises lors de la Seconde guerre mondiale. La France doit faire la même chose», a-t-il argumenté. Le secrétaire général de l'Onec, Tayeb El Houari, a, pour sa part, annoncé «la tenue d'une rencontre qui regroupera toutes les institutions pour trouver les mécanismes nécessaires, et ce, pour demander à l'Apn de légiférer sur la loi portant criminalisant du colonialisme».