Une mise à niveau est prévue par le ministère de l'Education pour 14 wilayas ayant enregistré de faibles résultats pédagogiques dans les examens nationaux de l'année 2010. C'est ce qu'a annoncé le ministère dans un communiqué rendu public jeudi dernier. Ainsi, ces wilayas font l'objet d'un suivi pédagogique, dont l'objectif principal est d'approfondir le diagnostic et de dégager des «actions de remédiation appropriées» pour un meilleur résultat scolaire. On apprend à ce propos qu'une forte délégation, composée des principaux responsables centraux du ministère de l'Education nationale, a entamé mercredi une mission de concertation avec les autorités de la wilaya de Laghouat. L'objet de cette mission, précédée par celles de M'sila et Batna, est d'approfondir le diagnostic, à la lumière des indicateurs de qualité qui constituent la base objective à partir de laquelle seront mis en place les programmes d'action propres à chaque wilaya. Les associations de parents d'élèves sont impliquées dans cette mise à niveau, ainsi que des commissions mixtes comprenant les représentants du ministère de l'Education nationale. Cette mise à niveau s'applique à travers un programme basé sur deux axes, dont la mise en place d'une série de mesures d'accompagnement des élèves des classes d'examens nationaux (fin de cycle primaire, BEM et BAC). L'inspection générale pédagogique, nouvellement installée, «s'inscrit, pour sa part, dans le cadre des commissions pédagogiques nationales qui auront à évaluer l'enseignement des matières essentielles (mathématiques, langue arabe...). Cette inspection concerne tous les paliers. L'ensemble de ces programmes d'action sera suivi, de ce fait, par la même commission ministérielle ainsi que par l'inspection générale de la pédagogie, sous la supervision du ministre, d'après la même source. S'ajoute à ce dispositif, l'ensemble des volets infrastructures et équipements, encadrement pédagogique et administratif, organisation des enseignements, évaluation pédagogique et soutien de l'Etat à la scolarité par les nouvelles structures, telles que les commodités facilitant la scolarité de l'élève, particulièrement dans les écoles isolées. Ces dispositifs représentent le deuxième axe. Généraliser l'encadrement M. Ahmed Tessa, pédagogue au ministère de l'Education nationale, estime que les régions isolées du pays, telles que le grand sud et les régions montagneuses, sont prioritaires. L'encadrement «social» de l'Etat consiste à faciliter la scolarité des élèves vivant dans ces zones et ce, en créant des structures telles que les cantines et le transport scolaire, entre autres. Ces opérations sont toujours en cours. «Le secteur de l'Education a déjà entamé ces actions de sorte que, d'ici peu, tous les élèves du nord ou des régions isolées aient les mêmes conditions de scolarité et profitent des mêmes privilèges», a-t-il signalé. Quant à l'évaluation pédagogique, notre interlocuteur estime que celle-ci concerne toutes les écoles, et pas seulement les écoles présentant un niveau jugé faible. «Le suivi pédagogique par l'évaluation du niveau scolaire vise à la mise à niveau scolaire dans toutes les écoles sans exception et à travers tout le pays», a-t-il affirmé. Seule particularité peut-être : l'encadrement est plus spécifique dans ces wilayas, vu la rudesse des conditions de vie.