Alors que le programme présidentiel des 100 locaux commerciaux prévus dans chaque commune semble avoir connu une concrétisation certaine à travers la wilaya de Annaba avec un taux global de réalisation estimé à près de 73% des 1200 unités qui lui ont été allouées, les choses se passent plutôt mal pour ce qui est de la distribution effective desdits locaux. Ainsi, sur quelque 950 locaux réalises, 680 seulement ont été alloués au profit de jeunes chômeurs issus de onze communes, dont El Bouni, qui s'est taillé la part du lion avec 225 locaux, Oued Aneb avec 61 et Berrahal qui a bénéficié de 52 locaux. Les 342 unités restantes ont été réparties à la portion congrue et on n'arrive pas à savoir exactement sur quelles bases entre les communes d'El Hadjar, Aïn Berda, Chorfa, El Eulma, Chetaïbi, Tréat et Sidi Amar. Aberrant quand on sait que plus de 50 milliards de centimes ont été débloqués jusqu'à aujourd'hui dans cette perspective depuis 2005, sans que pour autant les supposés bénéficiaires potentiels y aient été associés. Plus frustrant encore, la commune d'Annaba, qui s'est vue octroyer théoriquement 200 locaux à usage professionnel, n'a en fait réaliser et réceptionné que 25 à ce jour au niveau des cités Saf-Saf et Rym, deux quartiers de la plaine ouest. Ceux-ci n'ont même pas été distribués encore par le comité de wilaya chargé de l'attribution des locaux commerciaux en question, apprend-on auprès du président de l'APC de Annaba. Ce responsable reconnaît sans pour autant le dire clairement que l'opération n'est pas une réussite en soi, loin s'en faut. Pour lui, le programme connaît effectivement du retard à cause du manque dans sa commune, tout particulièrement, de terrain d'assiette, ceci tout en indiquant que 25 autres locaux sont en cours de réalisation et qu'ils devraient être livrés dans un proche avenir. Des sources au fait du dossier affirment quant à elles que le reste du quota alloué à la wilaya de Annaba ne sera très certainement jamais réalisé pour ces raisons justement et que même l'attribution est au départ compromise au vu du nombre très élevé de postulants. En attendant, beaucoup de réclamations sont enregistrées au niveau des communes soit parce que les locaux ne répondent pas aux exigences commerciales déclarées comme le déplorent plusieurs jeunes bénéficiaires de la commune rurale de Oued El Aneb ou ceux de Tréat et Chorfa où les bénéficiaires font le même constat. Pire encore, les postulants frustrés signalent que quelques-uns des locaux sont saccagés, voire squattés, et les services de l'APC se trouvent à chaque fois dans l'obligation d'intervenir et de réparer les dégâts en attendant l'occupation de ces commerces par leurs propriétaires.