A quelques jours du 31 décembre2010, date butoir d'application de la loi sur la cession des biens immobiliers appartenant à l'Etat et à l'Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI), l'engouement des citoyens désireuxd'acquérir en toute propriété leur logement était pressant à Annaba. Au niveau de l'office, on parle carrément de «ruée» et de bousculade aux guichets pour le dépôt des dossiers avant l'expiration des délais. Nous apprenons que 725 dossiers ont été réceptionnés par ces services au 27 décembre, alors que jusque-là on n'enregistrait qu'une cinquantaine tout au plus par mois, ceci pour dire l'importance de la pression exercée sur l'office en cette période de l'année. Ce qui cause bien des tracasseries aux responsables du département de gestion chargés de l'opération en étroite collaboration avec la commission ad hoc de chacune des six daïras de la wilaya de Annaba. «Nous sommes quasiment débordés par la foule de locataires résolus à bénéficier du texte de loi promulgué en 2004 et revu et corrigé en janvier 2007. Un engouement de dernière minute qui dépasse de loin nos prévisions, mais nous nous en accommodons du mieux que nous pouvons», fait observer la chef du département gestion et maintenance de l'OPGI Annaba, Mme Amara Korba. Selon elle, il ne ferait aucun doute que les délais fixés pour la présentation des attestations de mise à jour, pièces maîtresses du dossier, soient prorogés, au vu de la situation et de l'effet boule de neige induit au sein de la population. «Le prix de référence de cession du logement est fixé à 14 000 dinars le mètre carré habitable pour la wilaya de Annaba. En ce qui concerne le local commercial, l'Etat peut opérer une majoration allant de 30 à 100%, selon sa localisation en milieu urbain et en fonction des facilitations d'accès aux voies publiques. L'acquéreur peut s'acquitter au comptant du prix du bien immobilier et bénéficier de 10% de réduction, mais l'Etat lui donne la latitude de payer à tempérament sur une période de 20 ans», indique cette responsable, avant de préciser que dans un cas comme dans l'autre, le citoyen a intérêt à souscrire à la formule de cession. A la question de savoir si les loyers des locaux à usage d'habitation sont susceptibles d'être augmentés en 2011, Mme Amara Korba répondra que, à son avis, cette perspective n'est pas envisageable, dans l'avenir immédiat du moins. «Nous n'arrivons que difficilement à recouvrer les loyers tels que fixés actuellement, alors imaginez les problèmes qui risquent de se poser avec nos locataires dans le cas où on réviserait les contrats de location», objecte-t-elle. A titre indicatif, nous signalerons que l'OPGI de Annaba gère à ce jour un patrimoine immobilier de 37 484 locaux dont 34 811 à usage d'habitation et que 3584 d'entre ces derniers sont des biens en cession en attente d'être régularisés.