Des dizaines d'enseignants universitaires de la cité «300 logements» Hai El Wiâam de Bir El Djir, exclues de l'opération de cession des biens de l'Etat, ont observé hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la daïra de cette localité pour exiger la réception de leurs dossiers de régularisation. Les concernés, au nombre de 79, ont dénoncé la décision de la daïra de Bir El Djir, qui a rejeté leurs demandes pour la régularisation de leurs habitations, réceptionnées selon leurs dires en mars 2003 et donc concernées par le décret exécutif n°03-269 du 8 Joumada Ethania 1424, correspondant au 7 août 2003. «Ce texte de loi, qui est entré en vigueur en 2004, concerne également les habitations réceptionnées en 2005. L'OPGI et les Domaines nous ont affirmé que nous pouvions bénéficier de la cession des biens immobiliers appartenant à l'Etat, mais les services de la daïra refusent de réceptionner nos dossiers», regrettent les contestataires. Le 31 décembre 2010 a été fixé comme date butoir pour les locataires de l'OPGI pour bénéficier de l'opération de cession des biens immobiliers. Le décret exécutif n°03-269 avait cerné les conditions et les modalités de cession des biens immobiliers appartenant à l'Etat et aux offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI), mis en exploitation avant le 1er janvier 2004. Cette loi a fixé le prix de référence du logement à 18.000 DA le mètre carré habitable, pour la ville d'Oran. Ce prix varie cependant, en fonction de la localisation du bien par zone, sous zone et son classement par catégorie, s'il s'agit d'un logement. L'acquéreur peut s'acquitter au comptant du prix du bien immobilier et bénéficier de 10% de réduction ou payer à tempérament sur une période de 20 ans. Du côté des services de la wilaya, on affirme que les habitants de la cité «300 logements» de Hai El Wiaâm, ne peuvent bénéficier de la cession pour la simple raison que cette cité a été mise en exploitation en 2005. Il est à noter que l'opération de cession des biens immobiliers de l'Etat et de l'OPGI a accusé, toutefois, à Oran, un important retard en raison de lenteurs procédurières. La commission de la daïra d'Oran chargée du traitement des demandes des postulants n'avait pas siégé durant au moins trois ans (2006/2007/2008). 1.700 dossiers sont restés ainsi en souffrance. Le traitement des dossiers des bénéficiaires a été relancé début 2009 avec une moyenne de 100 dossiers examinés chaque semaine par la commission ad-hoc. Les dossiers en instance avaient été transmis aux services des Domaines pour l'établissement des fiches d'évaluation.