La capitale a retrouvé le calme après trois jours d'émeutes menées par des jeunes révoltés. Les gestes de violences ont laissé place aux opérations de nettoyage assurées par l'entreprise NetCom qui au niveau des quartiers de Belouizdad, 1er Mai et Bab El Oued. Les jeunes manifestants se sont notamment attaqués à des édifices d'intérêt public, des actes de pillage et de vandalisme contre des édifices publics ont été également constatés. Face à cette situation, le DGSN Abdelghani Hamel a effectué hier une visite d'inspection au niveau des différentes communes d'Alger qui ont connu des mouvements de protestation. M. Hamel s'est arrêté au niveau de plusieurs sûretés de daïra afin de s'enquérir de la situation, sachant qu'un nombre important de policiers ont été blessés lors des événements, notamment des éléments de la brigades antiémeutes. La région de Bordj El Kiffan a connu dans la nuit de samedi des affrontements entre des jeunes manifestants et des policiers, la route de Matarès a été fermée par les manifestants. Selon des témoins oculaires, les manifestants ont jeté des pierres sur les policiers qui ont encerclé l'endroit. Plusieurs dizaines de policiers antiémeutes ont été blessés ainsi que des citoyens. Cet acte de violence a poussé les policiers à procéder à une série d'arrestations à Derguana. Les commerces et les marchés ont ouvert et les gens vaquent à leurs occupations comme à l'accoutumée, a-t-on constaté. Les boulangeries et les magasins d'alimentation générale sont pris d'assaut de même que les marchés publics qui enregistrent une affluence habituelle. Profitant de cette journée de repos, les Algérois font leurs emplettes avant le début de semaine. Outre les commerces, les marchands ambulants sillonnent les différents quartiers de la capitale. Les cafés sont également ouverts et enregistrent une affluence ordinaire. A l'évidence, les discussions tournent autour de ce qu'a vécu la capitale ces derniers jours, déplorant au passage les actes de vandalisme et de destruction ayant touché plusieurs établissements publics, notamment les écoles, les centres de santé et des commerces.