Les ex-rebelles au pouvoir au sud se sont empressés hier de donner le taux de 60% de participation au référendum. Etant donné que ce seuil est indispensable pour la validité du résultat du référendum, les opposants à l'union sacrée du peuple soudanais ont décidé d'outrepasser la commission chargée de l'organisation de ce scrutin, seule habilitée à donner des chiffres. Le référendum doit durer jusqu'à samedi 15 janvier, les Soudanais du sud n'ont pas voté en masse. Selon la loi référendaire, au moins 60% des quatre millions d'électeurs inscrits doivent voter pour que le résultat du scrutin soit jugé valide. Le taux de participation et les résultats du scrutin doivent être officiellement annoncés par la commission référendaire. Des résultats partiels sont attendus fin janvier et les résultats définitifs, le 14 février. Le scrutin, surveillé par des observateurs américains, européens, africains et arabes, a commencé dans la joie dimanche à Juba, la capitale, où l'on a salué un jour «historique» par des chants et des danses. Près de 4 millions de personnes se sont inscrites pour ce référendum d'autodétermination. La partition semble problématique à l'issue de ce référendum prévu par l'accord de paix conclu en 2005. Le taux de participation au référendum a atteint les 20% au Sud Soudan au premier jour du scrutin sur l'indépendance de cette région semi-autonome, a annoncé un responsable de la commission référendaire. «Le pourcentage de ceux qui ont voté hier dans les Etats du nord était de 14%, et dans le sud il était de 20%», a affirmé Paulino Wanawilla Unango, membre de la commission référendaire, lors d'une conférence de presse.