Le conseil national du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui s'est réuni samedi à Alger, a eu «prioritairement» à l'ordre du jour de ses travaux le climat social et politique que vivent notre pays et les pays voisins. Le RCD, qui a observé une minute de silence à la mémoire des victimes tombées en Algérie et en Tunisie, «impute au régime algérien la responsabilité totale de la crise qui s'est, une fois de plus, soldée par des morts, des blessés et des dégradations de biens publics». Ces explosions sont «la conséquence directe des dévoiements de notre indépendance» pour laquelle notre peuple a payé le tribut le plus lourd. Devant la gravité de la situation, le RCD appelle à la mobilisation vigilante de tous les patriotes algériens soucieux de l'honneur et du destin de la nation pour dépasser les sectarismes partisans «afin de sortir d'un système politique qui sévit depuis un demi-siècle». A ce titre, et pour assurer la participation la plus large et la visibilité politique la plus nette, le RCD invite tous les patriotes à une marche populaire le samedi 22 janvier 2011 à 11h qui s'ébranlera de la place du 1er mai jusqu'au siège de l'APN afin d'exiger «la libération de tous les prisonniers arrêtés lors des dernières manifestations, la levée immédiate de l'état d'urgence dont la seule fonction est d'étouffer la vie publique et de couvrir la corruption, l'ouverture du champ médiatique et la restauration de toutes les libertés individuelles et collectives garanties par la constitution ainsi que la dissolution de toutes les institutions élues». «Ces revendications constituent un consensus sur lequel peuvent se retrouver l'ensemble des Algériennes et des Algériens adhérant au principe de l'Etat de droit et respectueux des valeurs de Novembre et de la Soummam», ajoutera le communiqué rendu public sur le site du parti où il est précisé par ailleurs, que «la nation algérienne est en péril».