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«Malgré les répressions dont nous avons été victimes, nous n'avons jamais recouru à la violence» Ahmed Labiedh, cadre dirigeant d'Ennahda, au Temps d'Algérie :
Le docteur Ahmed Labiedh que nous avons rencontré hier à Tunis est un ancien membre du conseil consultatif d'Ennahda. Actuellement cadre dirigeant du parti islamiste d'opposition, interdit par le président déchu, il livre ses impressions sur les perspectives de la formation politique à laquelle il appartient, à la faveur de la situation politique dans le pays. Le Temps d'Algérie : Trois partis ont reçu, avant-hier, leur visa d'agrément, à Ennahda, êtes-vous optimiste pour que le parti soit agréé ? Docteur Ahmed Labiedh : Je vous confie que le Premier ministre, Ghannouchi, a rencontré Hamadi Hayali, porte-parole d'Ennahda, et lui a promis que le parti obtiendrait son visa d'agrément et nous sommes en train de préparer le dossier d'agrément. Je pense qu'actuellement, la répression dictatoriale existe toujours dans notre pays.
Des craintes sont exprimées quant à l'accès d'Ennahda au pouvoir et des conséquences qui pourraient en découler comme en Algérie... C'est une tentative de tromper l'opinion publique, en particulier l'opinion internationale, pour pousser les Américains à intervenir pour organiser un coup d'Etat en Tunisie. Le premier slogan que nous avons porté dans l'université était celui de la liberté. Nous, en Tunisie, nous avons subi les pires exactions, moi-même j'ai été emprisonné pendant 16 ans, de nombreux militants d'Ennahda ont été emprisonnés durant de longues durées, nos passeports confisqués, sans parler de la torture et autres délits commis contre nous mais nous n'avons jamais eu recours à la violence, nous refusons ça. Nous sommes contre la violence quelle que soit son origine.
Quelle serait, au cas où vous accédez au pouvoir, votre relation avec l'Algérie ? Nous sommes pour une politique de bon voisinage dans le Maghreb arabe. Notre relation est bonne avec toutes les parties. Le dialogue, en Libye, entre les autorités et l'organisation des combattants libyens a conduit à une entente. Ce que nous apprécions. Notre avis peut contenir une faute. Nous ne sommes pas fermés aux autres et privilégions le dialogue.