Une nouvelle conférence de donateurs pour les Palestiniens pourrait être organisée à Paris par la France, selon la chef de sa diplomatie, Michèle Alliot-Marie, sous condition qu'elle accompagne une relance du processus de paix. La France est «disponibles pour l'organisation d'une deuxième conférence de donateurs à Paris», a déclaré la ministre samedi à l'issue d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Cette action n'a de sens qu'à condition d'accompagner le processus de paix, soutient Alliot-Marie, en tournée au Proche-Orient l'ayant menée en Israël, à Ghaza et en Egypte. Lors de son passage à Ghaza, la ministre française a soutenu que son pays appelle à «mettre un terme» au blocus de Ghaza «au nom des valeurs de liberté et de dignité». Ce blocus engendre la pauvreté et nourrit la violence. «La France n'abandonnera pas Ghaza, elle se mobilise pour la paix et le développement de la Palestine. La paix passe par la création de l'Etat palestinien dont Ghaza est partie intégrante, comme la Cisjordanie», a-t-elle ajouté. Sur un autre chapitre, elle a annoncé l'organisation, le 3 février à Paris, d'un dîner de suivi de la «Conférence pour l'Etat palestinien», qui s'était tenue en décembre 2007 en France et qui avait forgé un plan d'aide aux Palestiniens pour 2008-2010. Elle a ajouté que «la paix est indispensable dans cette région, et le processus de paix doit être repris et mené à son terme». Il faut avancer et respecter les délais, car ce qui est possible aujourd'hui pourrait ne pas l'être dans quelques mois, estime Alliot-Marie. Le processus de paix est depuis fin octobre dans l'impasse après une rupture des négociations entre Israéliens et Palestiniens qui avaient repris début septembre sous la pression des Etats-Unis. La ministre a tenu à rappeler que son pays est attaché à trois principes. «Celui de la création d'un Etat palestinien, celui de la garantie de la sécurité d'Israël, celui de Jérusalem, capitale de deux Etats avec le libre accès aux lieux saints pour tous ceux qui veulent pratiquer leur religion.» Pour sa part, la Norvège, présidente du Comité de coordination de l'aide internationale à la Palestine, avait annoncé la tenue en avril d'une réunion des bailleurs de fonds internationaux pour examiner les besoins de financement de la Palestine. Toutefois, la date et le lieu de cette réunion n'ont pas été précisés. Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riad Al Maliki, qui a participé à la rencontre d'Alliot-Marie avec Mahmoud Abbas, a dit qu'ils sont prêts à revenir aux négociations une fois établie une claire référence aux frontières de 1967. «Nous espérons que la réunion du Quartette (USA, UE, ONU, Russie)», prévue le 5 février à Munich en Allemagne, «permettra d'aboutir à une déclaration politique claire et forte sur les paramètres de négociations de paix avec Israël», a indiqué le responsable palestinien.