Dans le cadre de la lutte contre la fraude, les douanes algériennes ont fait état d'un montant de pénalités de plus de 20 milliards de dinars durant l'année 2010, a indiqué hier Reg Benamar, directeur central en charge du service de lutte contre la fraude. Rencontré à l'occasion de la Journée mondiale des douanes, célébrée à travers le territoire national, notre interlocuteur a ajouté que ces recettes sont le résultat des activités douanières contrôlées. Il s'agit d'infractions aux avantages fiscaux, au régime préférentiel (accord d'association, grande zone arabe de libre-échange (GZALE), infractions de changes et régimes suspensifs (AT). Les infractions relevées par les brigades mixtes concernent aussi les droits communs, les produits subventionnés par l'Etat, les contrôles des commissionnaires en douanes, la lutte contre le commerce informel, le contrôle des FAP (ONDA, ARPT etc.), la lutte contre la contrebande et les infractions relevées dans le cadre du troc. Il y a lieu de souligner que les principaux secteurs concernés par ces activités sont situés dans des zones sahariennes et frontalières (Béchar, Tamanrasset, Oran, Tébessa, Tlemcen, Annaba etc.) ou portuaires tels qu'Alger extérieur et Alger port. M. Reg, connu pour avoir réussi des saisis spectaculaires et ébranlé la caste de contrebandiers et de trafiquants qui sévissaient durant les années précédentes, explique que «ce changement et ces recettes sont dus à la création du contrôle a posteriori relatif au nouvel organigramme élaboré par la direction générale des douanes», ajoutant que «le résultat a été obtenu grâce à la contribution des douaniers formés dans ce sens. Les transferts illicites de capitaux vers l'étranger a été un des aspect auquel il s'est attaqué de même que le grand trafic concernant les métaux ferreux et non ferreux qui fut à l'origine de scandales très largement commentés par la presse. C'est suite à cela que les pouvoirs publics ont instauré et mis à jour les systèmes liés à la fraude et des poursuites judiciaires furent engagées à l'encontre de bon nombre d'opérateurs nationaux. Une démarche qui a permis le renflouement des caisses du Trésor à hauteur de 15 milliards de dinars représentant les amendes. Il est utile de relever que durant l'année 2010 et en matière d'infraction au change, les pénalités ont atteint 7 milliards de dinars.