Pour son premier match international de son histoire, le Chabab Aurès Batna a concédé un nul (2-2) compromettant pour sa qualification au prochain tour de la Coupe de la CAF. Il faut dire qu'en face de lui, il y a avait une équipe assez expérimentée qui a su réagir au bon moment du match pour marquer des buts qui ont perturbé la formation des Aurès manque d'expérience. Pour cette première expérience au niveau africain pour le CAB, c'est la naïveté de l'équipe qui a joué un mauvais tour aux poulains de Boufenara qui ont quand même joué avec une grande volonté de bien faire sans pour autant que cela soit efficace devant les bois de Mahmoud Lakdiri qui fut difficile à battre en l'absence de métier des attaquants batnéens. Cette rencontre, qui a permis au CAB de remplir le stade pour la deuxième de la saison (la première fois, ce fut lors de la venue du leader, le CSC), était l'occasion pour les Rouge et Bleu de faire la fête. L'ambiance festive a prévalu C'est probablement ce qui a déconcentré les camarades de Bahloul qui semblaient avoir la tête ailleurs à l'entame de la rencontre qui fut gérée comme il se doit par des Libyens ayant visiblement un peu plus de métier que les locaux. Il faut dire que toute la ville a pris des relents de fête durant toute la semaine qui a précédé le jour du match dont la matinée fut le prétexte à un grand défilé de voitures aux couleurs du CAB à travers les grandes artères de la capitale des Aurès. Ce qui devait servir de purge de la pression qui pèse en général sur ce genre de rencontre a peut-être déconcentré l'équipe que l'entraîneur a préparé avec comme objectif premier de jouer pour le plaisir de représenter l'Algérie dans une compétition africaine pour la première fois de l'histoire de la ville. La gestion de la pression nécessite une grande expérience de la part des dirigeants et des joueurs sans oublier le coach mais l'évènement a pris le pas sur tout cela et le résultat en a subi les conséquences car avec un peu plus de métier le CAB aurait pu profiter de la faible défense du Nasr libyen. Rien n'est perdu Au sortir des vestiaires, il y avait un goût d'inachevé dans le labeur des Cabistes parce que la transversale et le montant (qui font quand même partie du jeu) ont empêché le CAB de prendre ne serait-ce un petit avantage pour le match retour qui reste toutefois favorable aux Libyens grâce aux deux buts marqués au stade 1er Novembre. Ce goût d'inachevé n'a pas aussi fait oublier aux Batnéens que leur place actuelle est en Ligue 1 et que la différence de niveau s'est fait ressentir dans la gestion de l'adversaire. Et si on se réfère aux prestations du CAB depuis le début de la saison, l'on peut se rendre compte que l'équipe a fourni sa première prestation depuis le début de la saison probablement en raison de l'enjeu et du contexte. Et l'on pourra se consoler en disant que le CAB n'a pas été ridicule pour son premier match en Coupe d'Afrique. Le folklore et le fair-play du public Deux faits marquant dans ce match historique pour le CAB qui a attendu pas moins de 79 ans pour jouer une rencontre internationale après avoir été un club martyre lors de la révolution avec ses 64 martyrs tombés au champ d'honneur. Il y a d'abord cette ambiance hors pari qui a régné deux heures avant le match avec des groupes folkloriques qui ont mis le feu poudre (sans jeu de mots) devant près de 30 000 spectateurs. Alors que le public à la fin de la rencontre a fait preuve d'une grande maturité, en applaudissant les 22 acteurs pour la prestation qui sans atteindre un grand niveau aura été attrayante. Un geste qui fait honneur aux supporters du CAB qui ont eu des gestes d'énervement après les deux buts des Libyens. Donc le comportement du public a été à la hauteur de l'évènement est c'est tant mieux.