L'Union africaine reconnaît le rival de Laurent Gbagbo comme le président élu de la République de Côte d'Ivoire et réclame la levée du blocus où il est retranché. Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) réaffirme ses décisions antérieures notamment celle reconnaissant Alassane Ouattara comme président élu de la République de Côte d'Ivoire, face au chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo lors de présidentielle du 28 novembre. Alassane Ouattara s'est donc «félicité» dimanche 30 janvier de ces conclusions. Le Conseil de paix et de sécurité a rendu ses décisions à la veille d'un sommet de l'UA dimanche et lundi à Addis-Abeba où la crise ivoirienne devrait dominer les débats. Le rival de Laurent Gbagbo «prend acte» de la mise en place par l'UA d'un panel de cinq chefs d'Etat africains pour trouver une issue pacifique à la crise, mais «tient à souligner que cela fait environ deux mois que la tentative de confiscation du pouvoir par le président sortant induit des souffrances de plus en plus grandes pour le peuple ivoirien». Alassane Outtara «souhaite que les conclusions» du panel «soient rendues rapidement», alors que l'UA a donné au groupe des cinq chefs d'Etat africains un mois maximum pour rendre ses conclusions qui seront «contraignantes» pour les deux rivaux, avait annoncé le CPS. Le président Ouattara «salue» également la décision du conseil qui a réclamé à nouveau la levée du blocus du Golf Hôtel d'Abidjan, où il est retranché, que poursuivent les forces restées loyales au chef d'Etat sortant. M. Ouattara, donné vainqueur par la commission électorale indépendante avec 54,1% des suffrages, dont les résultats ont été certifiés par l'ONU, a été reconnu Président par la quasi-totalité de la communauté internationale. Laurent Gbagbo, lui, a été proclamé Président par le Conseil constitutionnel à 51,45%, qui lui est acquis et a invalidé les résultats de la CEI. Il est sous la menace d'une intervention militaire de l'Afrique de l'Ouest pour le pousser vers la sortie. Les violences post-électorales ont fait 271 morts dans le pays, selon l'ONU.