Un appel du RHDP dont «l'objectif est d' installer M. Ouattara au palais présidentiel», annoncé, vendredi, par le Premier ministre de M. Ouattara, Guillaume Soro. La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a réclamé pour rappel, vendredi, par écrit au président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, le transfert «immédiat» du pouvoir au «Président élu» Alassane Ouattara, selon le chef de la diplomatie du Nigeria, M. Odein Ajumogobia. M. Ajumogobia a précisé que le président nigérian, Goodluck Jonathan, actuel président de la Cédéao (15 Etats membres), a envoyé une lettre au nom de l'organisation régionale à Laurent Gbagbo qui devait lui être remise par un haut représentant de la Cedeao et le président de la commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping. Avant de se rendre, vendredi à Abidjan, M. Ping s'est rendu à Abuja où il s'est entretenu avec le Président nigérian qui lui a confié cette lettre qui «reconnaît Alassane Ouattara comme président-élu», a précisé M. Ajumogobia. «Cette lettre réitère la détermination» de l'Union africaine, de la Cedeao et de toute la communauté internationale «à ce que le Président (Gbagbo) transmette immédiatement le pouvoir au président-élu Ouattara et évite le retour imminent d'un conflit sanglant et inutile», a ajouté le ministre nigérian. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a adressé, de son côté un message proche de l'ultimatum au Président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, jugeant que ce dernier «doit impérativement» s'écarter du pouvoir. Ceci en mettant en garde contre toute action «visant à entraver les activités de l'ONU». le chef de l'ONU a relevé que «toute attaque contre les forces de l'ONU sera perçue comme une attaque contre la communauté internationale». M. Ban faisait, notamment, allusion à l'incident du «Golfe Hôtel» à Abidjan au cours duquel des partisans de Gbagbo avaient tenté d'encercler l'hôtel où se trouvait Ouattara. «Gbagbo doit s'écarter du pouvoir, et toute autre solution serait une parodie à la démocratie et à l'Etat de droit», a martelé le chef de l'ONU, relevant que dans les circonstances d'instabilité actuelle en Côte d'Ivoire, les deux parties, à savoir les camps Gbagbo et Ouattara, doivent «éviter les provocations où une nouvelle escalade de la violence». Par ailleurs, les Etats-Unis ont assuré leur disponibilité «à prendre des sanctions à l'encontre de Laurent Gbagbo s'il ne renonce pas au pouvoir en Côte d'Ivoire», selon le département d'Etat. «Les Etats-Unis sont prêts à imposer des sanctions ciblées, individuellement en tant que pays et de concert avec nos partenaires, contre le président Gbagbo, sa famille immédiate et le cercle de ses proches s'il devait continuer à revendiquer illégitimement le pouvoir», a déclaré le porte-parole Philip Crowley. L'ONU, l'Union africaine et l'Union européenne ne cessent de sommer le Président ivoirien sortant de céder «très rapidement» le pouvoir à son rival Alassane Ouattara.