La levée prochaine de l'Etat d'urgence décidée lors du dernier Conseil des ministres a suscité des applaudissements de la part notamment des partis politiques. La majorité des partis ont salué cette initiative gouvernementale. Le PLJ (Parti de la liberté et de la justice) s'est dit satisfait des dernières mesures prises par le gouvernement portant essentiellement sur la prochaine levée de l'état d'urgence et l'ouverture de tous les médias publics aux partis politiques et associations agréés. Mohamed Saïd, président du parti, estime que «ces décisions constituent une avancée sur la voie de l'édification d'une société libre et démocratique». Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, ce dernier souligne que «les deux décisions couronnent deux décennies de combat des partisans de la liberté, de la justice et de la démocratie qui n'ont jamais douté de la justesse de leur cause». Cependant, le PLJ à travers ce même communiqué apporte des remarques. Il évoque l'absence d'une date précise pour la levée de l'état d'urgence qui «réduirait la mesure annoncée à une simple promesse et laisse planer des doutes quant à l'étendue pratique de sa portée». En second lieu, il évoque la limitation de l'ouverture des médias publics aux seuls partis politiques et associations agréés qui signifie le maintien de la fermeture du champ politique pour la onzième année consécutive. «En agissant ainsi, le pouvoir empêche la restructuration du paysage politique et retarde l'émergence de nouvelles forces plus représentatives et capables d'encadrer la dynamique sociale», souligne le parti. Le PLJ, pour ce qui le concerne, «est plus que jamais déterminé à faire respecter par tous les moyens pacifiques son droit constitutionnel à l'action politique dans le cadre du respect des lois de la République en vigueur». «Cette persistance à reconduire un mode de gouvernance aux résultats contestés eu égard aux décisions prises et évaluées à huis clos», rapporte encore le PLJ, «confirme que le pouvoir est en décalage par rapport à la réalité du terrain et ne semble pas avoir suffisamment saisi le besoin pressant de changement, de mieux-vivre dans la dignité, de justice sociale et d'assainissement de la vie publique, exprimé par les dernières émeutes spontanées des jeunes dans plusieurs wilayas», estime le PLJ.