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La levée de l'état d'urgence réclamée
A QUELQUES MOIS DE LA PRESIDENTIELLE
Publié dans L'Expression le 19 - 11 - 2003

Après Abassi Madani, c'est au tour de Me Abdenour Ali-Yahia de revenir à la charge.
Refusant d'être cette voix «solitaire résonant dans l'indifférence» par rapport à l'abrogation de ce texte de loi, l'avocat et sa Ligue ont décidé de porter ce débat et ce combat à l'échelle de toute la société via les partis politiques, les médias, les associations et les personnalités nationales, par-delà les clivages politiques et idéologiques. «Depuis douze ans, le pouvoir, qui n'a pas tenu compte des opinions exprimées par la grande majorité des Algériens par le biais des partis politiques, des associations indépendantes, des personnalités nationales et de la presse, expliquait sur un ton incantatoire que l'état d'urgence allait sortir le pays des ténèbres» accuse la Laddh dans son dernier communiqué de presse. Pour la ligue présidée par celui qu'on dénomme «l'avocat du diable», «il est temps pour les pouvoirs publics de voir la réalité de l'état d'urgence avec le regard de ceux qui la vivent quotidiennement et subissent ses méfaits sur le plan politique, social, économique, culturel et humain». Cet état de fait s'est traduit dans la réalité par une régression en matière des libertés, alors que la situation sociale se détériore tandis que le pays est en crise avec des séismes politiques répétés, analyse la Laddh. Décrété en février 1992 par le HCE pour combattre le terrorisme, l'état d'urgence n'a plus sa raison d'être. Maintenant que ce même pouvoir déclare que le terrorisme est résiduel et que l'islamisme armé est vaincu, pourquoi le maintenir? Cette question ne cesse de tarabuster l'esprit des politiciens et des observateurs de la scène politique nationale ces derniers temps.
En effet sur les 27.000 terroristes armés en activité au début des années 90, il n'en reste plus que 700, a indiqué le général de corps d'armée Mohamed Lamari dans son évaluation de la situation sécuritaire en Algérie dans un entretien accordé au quotidien égyptien Al-Ahram du 17 juin dernier, la veille de la sortie de prison des deux leaders islamistes du FIS dissous dont l'appel à la violence a été à l'origine de l'installation de l'état d'urgence. Avant d'ajouter que les 700 terroristes restants, et contre lesquels la lutte se poursuit, «ne constituent aucun danger pour la République et les institutions de l'Etat. Ils visent plutôt les citoyens vivant dans des régions isolées et activent dans des groupuscules dont le nombre oscille entre 3 et 6 éléments.»
Le chef de l'Etat a déclaré dans les colonnes du quotidien L'Echo d'Oran qu'à la faveur de quatre ans d'efforts soutenus, les Algériens ont définitivement pris conscience de la nature des périls qui guettent leur pays et pris l'exacte mesure des défis qui se posent à eux. Avant d'affirmer qu'«aujourd'hui, aucune menace ne pèse sur l'Etat républicain et les institutions. Le terrorisme est quasiment vaincu.( ...)».
De ce fait l'état d'urgence n'a plus sa raison d'être. D'ailleurs, l'Armée populaire nationale ne voit aucun inconvénient quant à la levée de l'état d'urgence. Dans le même entretien accordé à Al-Ahram le chef des corps d'armée avait bien précisé «la levée de
l'état d'urgence ne constitue nullement un problème pour l'ANP». «Je veux préciser que contrairement à ce que les gens s'imaginent, la décision de lever l'état d'urgence n'est pas entre les mains de l'armée». Mais, c'est au gouvernement de décider de telles mesures.
«Le chef du gouvernement peut le demander à l'armée...», a affirmé le chef d'état-major. Il n'a pas manqué d'ailleurs de réaffirmer que la levée de l'état d'urgence ne pose pas de problème à l'armée. «Nous affirmons que la levée de l'état d'urgence à partir de demain ne constitue nullement un problème pour nous», conclut-il. Un point de vue partagé par beaucoup de personnalités politiques notamment le chef de cabinet du président de la République, le général Larbi Belkheir, Ali Benflis et le président de l'APN, Karim Younès qui se sont exprimés en faveur de la levée de l'état d'urgence.
«Un double langage qui pose la question de l'opacité du centre du pouvoir. La levée de l'état d'urgence permettra de lever cette opacité», selon Me Abdenour Ali-Yahia qui vient de relancer sa campagne pour la levée de l'état d'urgence initiée au mois de juin passé lorsqu'il avait réuni plusieurs personnalités au siège de la Laddh pour lancer une initiative en vue d'aboutir à la levée de l'état d'urgence. Une initiative réanimée quelques jours seulement après la sortie médiatique de Abassi Madani sur les ondes de la chaîne qatari, Al Jazira d'où il a exigé dans sa plate-forme de sortie de crise justement la levée de l'état d'urgence en plus d'une amnistie générale et présidentielle, seules conditions pour garantir les libertés individuelles. «La levée de l'état d'urgence conditionne la libération du champ politique et médiatique ainsi que l'exercice des libertés individuelles et collectives».
C'est l'argument de base de Me Abdenour Ali-Yahia dans sa revendication de la levée de l'état d'urgence en vigueur en Algérie depuis le 9 février 1992.
Pour ce faire et n'ignorant pas les divergences qui existent entre les différents acteurs de la scène politique, «l'avocat du diable» compte sur le seul dénominateur commun aux Algériens, les droits du peuple, les droits de l'homme, les droits du citoyen, la liberté de se réunir et de manifester pacifiquement.


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