Le Parti de la liberté et de la justice, présidé par Mohamed Saïd, se dit loin de toute incarnation de Wafa. Un nouveau parti politique est sur le point de voir le jour. C'est le Parti de la liberté et de la justice (PLJ). Il est présidé par M.Mohamed Saïd, ancien secrétaire général et porte-parole de l'ex-parti non agréé Wafa, de l'ancien ministre des Affaires étrangères, le Dr Ahmed Taleb El Ibrahimi. Adoptant une nouvelle tendance, le PLJ se dit «loin de toute sorte d'incarnation de l'ex-parti Wafa». S'exprimant au cours d'une conférence de presse animée hier, en son siège provisoire à Hydra, sur les hauteurs d'Alger, Mohamed Saïd a déclaré que «80% des membres du PLJ n'ont jamais fait de politique au sein de l'ex-Wafa». Le conférencier a indiqué que juste après la déclaration de la constitution de son parti, il se rendra au ministère de l'Intérieur et des Collectivités Locales pour déposer sa demande d'agrément. «Cet agrément ne sera acquis qu'après 14 mois», a précisé l'orateur. A la question de savoir quel candidat le PLJ soutiendra lors de la prochaine campagne présidentielle, Mohamed Saïd a préféré garder le secret et donne rendez-vous la semaine prochaine à la presse pour connaître la réponse. A souligner que la décision de créer ce parti remonte au 31 mai dernier lorsque le docteur Ahmed Taleb Ibrahimi avait surpris plus d'un en annonçant publiquement sa décision de se retirer de la scène politique pour se consacrer à l'écriture de ses mémoires. Raison invoquée: il ne lui a pas été laissé l'opportunité de mettre en oeuvre son programme et les propositions qu'il incarnait en se portant candidat à l'élection présidentielle de 1999. «Nous gardons l'espoir de voir un jour ceux qui président aux destinées de ce pays, décidés à agir avec la culture de l'Etat de droit en ouvrant le champ politique et les médias lourds à tous les courants politiques de la société, respectueux de la Constitution et des lois de la République», a tenu a préciser Mohamed Saïd. Le conférencier a expliqué que «nous arrivons au 20e anniversaire de l'expérience du multipartisme dans notre pays. Au cours de ces deux décennies, l'activité politique a oscillé entre des hauts et des bas». Le premier responsable du PLJ a dénoncé l'état d'urgence qui persiste dans notre pays. A ce propos, il a déclaré que «dans notre pays, des choses ont été réalisées, notamment le retour de la paix et de la sécurité de manière générale, malgré une transition vers le multipartisme mal gérée dont on ressent encore les retombées. Ces réalisations restent en deçà des attentes et limitées par la persistance de l'état d'urgence, ce qui est à l'opposé de l'essence même de la démocratie.». L'orateur a affirmé que son parti est «un parti d'opposition régi par des règles démocratiques.» Il inscrit son action «dans le cadre du respect de la Constitution et des lois de la République en vigueur».