Le stage du Maroc organisé, selon plusieurs sources, dans la précipitation pourrait ne pas atteindre ses objectifs et se répercuter négativement sur l'équipe et sur son rendement durant la phase retour du championnat de D1. Ces sources affirment que le programme établi par le coach Cherif El Ouazzani prévoyait trois rencontres amicales et plusieurs séances en bi et tri-quotidien. Or à ce jour, l'équipe peine à trouver des sparring-partners et les formations marocaines contactées ont toutes, pour des motifs de calendrier, décliné poliment l'offre du MCO. Mis à part le WA Casablanca qui a retenu le principe d'offrir au Mouloudia un match contre ses réservistes, toutes les autres équipes, engagées dans les différents championnats, ont préféré repousser la demande des dirigeants du MCO qui se retrouvent aujourd'hui à solliciter de vieilles connaissances pour tenter de trouver des adversaires même de modeste calibre. Le climat, cet autre aléa L'arrivée de l'équipe dans la ville de Casablanca a coïncidé avec une vague de froid qui s'est abattue sur la région. Les joueurs qui se sont déplacés avec des tenues légères paient cette négligence des dirigeants qui, au lieu de dépêcher des émissaires avant le début du stage, ont préféré rester à Oran et se disputer comme des chiffonniers. «Le MCO a l'habitude de séjourner dans cette ville, mais en été. Les dirigeants auraient pu demander à des proches ou bien se déplacer sur les lieux afin de connaître les conditions climatiques qui prévalent dans cette région du Maroc, connue pour ses hivers rigoureux», dira un membre de l'opposition. Résultat de cette négligence : plusieurs joueurs se sont retrouvés grippés et le stock de médicaments ramené dans les bagages du staff médical s'est épuisé. Même Cherif El Ouazzani s'est retrouvé alité lui aussi, ce qui l'a contraint à confier la gestion de certaines séances d'entraînement à son adjoint Benyagoub. L'argent, un sursis en attendant le retour… Certains joueurs qui réclamaient leur argent ont préféré taire cette exigence et attendre la fin du stage du Maroc. Plusieurs joueurs avaient menacé de boycotter ce rendez-vous, mais après concertation avec des sages du bureau ils ont préféré attendre le retour en Algérie pour monter au créneau. «C'est un problème qui rejaillira dès le retour à Oran. Mehiaoui qui est constamment à l'étranger devra satisfaire cette exigence et se montrer persuasif pour ne pas toucher à la cohésion de son équipe. Certains joueurs mis au courant de la volonté du bureau dirigeant de revoir à la baisse certains salaires ont menacé de recourir à la justice pour faire valoir leurs droits. «Nous avons paraphé des contrats en bonne et due forme et nous n'accepterons jamais que nos salaires soient revus à la baisse. Par respect pour l'équipe, nous n'avons pas boycotté le stage du Maroc mais nous n'allons pas nous taire à notre retour à Oran», affirment des joueurs.